Si conduire est un acte du quotidien banal pour la majorité d’entre nous, certain.e.s en ont une peur panique. Rien que l’idée de se glisser derrière un volant peut leur provoquer une véritable crise de panique. On appelle ce trouble l’amaxophobie. Selon les chiffres, ce sont les femmes qui sont le plus confrontées à cette situation.
Bien souvent, les victimes de l’amaxophobie font tout pour éviter de prendre la voiture. Quitte à passer des heures dans les transports en commun… Si vous en êtes victime et avez cliqué sur cet article, c’est sûrement parce que vous aimeriez trouver un moyen de surmonter cette peur (légitime). Voici 4 conseils.
1 – La thérapie comportementale et cognitive
Les personnes atteintes de phobies ont souvent des cognitions dites dysfonctionnelles. Elles ont une représentation mentale de la situation beaucoup trop inquiétante. Beaucoup trop axée sur la notion de danger. Ce dernier est perçu comme trop important par le cerveau. De fait, les distorsions cognitives surestiment la probabilité que le danger survienne. Et il faut dire qu’en matière d’accident de la route, la liste des exemples est longue.
C’est ici qu’intervient la thérapie comportementale et cognitive, connue sous le sigle TCC. En effet, le travail avec le/la psychothérapeute va aider le/la patient.e à s’ancrer dans un contexte émotionnel satisfaisant. La personne prend alors conscience de ses émotions et de ses cognitions dysfonctionnelles. Nicolas Neveux, psychiatre à Paris, explique à Passeportsante.net :
« Il n’y a pas tellement besoin de les amener à prendre conscience qu’ils sont phobiques, généralement ils sont conscients de la phobie : ce qu’il faut, c’est leur faire remettre en cause les schémas cognitifs qui amènent à l’émotion. »
2 – L’hypnose, la relaxation ou la méditation
En pleine conscience, ces techniques permettent d’aider la personne à être moins anxieuse en général. Mais cela n’aura peut-être pas forcément de conséquence directe sur l’amaxophobie. En revanche, cela peut vous permettre de canaliser et maîtriser vos émotions. De prendre confiance en vous et donc, par extension, de ressentir moins d’appréhension à conduire un véhicule.
3 – La thérapie par exposition à la réalité virtuelle
En étant immergé.e dans un environnement totalement virtuel, on déconditionne le cerveau de tout ce qu’il a appris ces dernières années en matière de conduite. Et peut-être les mauvaises expériences accumulées en conduite accompagnée ou auprès de son/sa moniteur.trice d’auto-école.
La thérapie par exposition à la réalité virtuelle (TERV), permet ainsi de prendre les commandes d’un véhicule sans quitter le confortable cabinet du/de la thérapeute. C’est lui qui contrôle les images en trois dimensions que vous voyez dans le casque. Aidé.e de son ordinateur et de sa voix, il/elle vous accompagne tout au long du processus thérapeutique.
Avec cette technique, aucun risque d’avoir un accident donc si vous enlevez brusquement votre casque parce que les images vous angoissent. L’avantage de cette thérapie réside dans le fait de se confronter plusieurs fois à des situations stressantes. C’est cette répétition qui fait baisser l’intensité et la durée de la peur de façon durable.
4 – Arrêtez de vous mettre la pression
Comme expliqué dans le conseil numéro 1 de cet article, les personnes atteintes de phobie du volant le savent pertinemment. Elles voient que les personnes autour d’elles n’ont aucun mal à prendre leur véhicule pour se rendre d’un point A à un point B. Attention, l’amaxophobie concerne uniquement les personnes qui ont une peur panique de prendre le volant. Pas celles qui redoutent de conduire en ville ou sur l’autoroute. Dans ce cas, il s’agirait plus d’un manque de pratique et de confiance en soi au volant.
Ainsi donc, lorsqu’on est phobique du volant, inutile de se rajouter encore plus de pression. Vous souhaitez vous en sortir ? Il est fort probable que l’une des solutions évoquées ci-dessus soit parfaite pour vous. Vous ne vous sentez pas encore prête à surmonter votre amaxophobie ? Arrêtez de vous flageller. Cela viendra peut-être un jour lorsque vous vous sentiez prêt.e et aurez accumulé assez d’informations sur le sujet. Et si cela ne vient jamais ? Qu’à cela ne tienne : votre bilan carbone ne s’en portera que mieux !
Si vous avez perdu un.e proche des suites d’un accident de la route, ces conseils pour gérer l’angoisse de la peur de la mort vous seront peut-être utiles. Dans la même veine de surmonter ses peurs, on vous partage nos conseils pour surmonter sa peur de l’échec.