Le mariage reste un symbole fort d’engagement amoureux pour la majorité des Français, mais il est désormais indissociable de considérations matérielles et financières. Une enquête exclusive menée par Ymanci et l’institut Flashs auprès de 2 000 personnes éclaire les attentes, les réticences et les évolutions autour de cette institution.
Le coût du mariage, un facteur central
Pour 45 % des Français, un budget raisonnable pour un mariage se situe entre 5 000 et 10 000 euros, tandis que 29 % jugent normal de consacrer 10 000 à 20 000 euros à l’événement. Les plus modestes privilégient des unions à moins de 5 000 euros, alors que les foyers aisés envisagent plus facilement des budgets supérieurs.
Malgré la tentation d’organiser un mariage de rêve, 62 % des sondés estiment qu’il ne faut pas s’endetter pour financer la cérémonie, préférant puiser dans leurs économies (63 %) ou compter sur le soutien familial (33 %). L’aide des proches reste cependant plus fréquente chez les générations plus âgées.
Le regard sur l’argent investi
Avec le recul, une personne mariée ou l’ayant été sur cinq regrette le montant dépensé pour son union, un sentiment particulièrement marqué chez ceux ayant divorcé (39 %). À l’inverse, 60 % ne remettent pas en cause leur budget, et 10 % auraient même souhaité investir davantage. Le niveau de revenus influence fortement ce rapport à la dépense, les plus modestes étant plus enclins à estimer avoir trop dépensé.
Les principales barrières au mariage
Au-delà du coût, 37 % des personnes interrogées identifient le risque de divorce comme la principale source d’hésitation, suivi par la perspective de la dépense (30 %), la pression sociale ou familiale (19 %), l’engagement (12 %) et les raisons fiscales ou administratives (9 %). Ces freins expliquent en partie la baisse de popularité du mariage chez les plus jeunes.
Le contrat de mariage, entre protection et romantisme
Plus du quart des personnes mariées ou l’ayant été ont signé un contrat de mariage, une démarche plus fréquente chez les foyers aisés. Ce contrat est majoritairement perçu comme un moyen de protection mutuelle (51 %) ou de garantie financière en cas de divorce (27 %). Seuls 10 % y voient une preuve de méfiance. Pour 60 % des Français, la signature d’un contrat ne nuit pas au romantisme, même si cette opinion varie selon l’âge : 44 % des 18-24 ans estiment que cela casse la spontanéité, contre seulement 26 % des plus de 65 ans.
L’enquête révèle enfin que le mariage est aujourd’hui considéré comme un projet de couple autonome, où l’implication familiale tend à reculer. Plus les couples se marient tard, plus ils financent eux-mêmes leur union, renforçant la dimension personnelle de l’événement. En somme, le mariage demeure un moment clé de la vie, mais il s’adapte aux réalités économiques et aux attentes contemporaines, entre rêve, pragmatisme et évolution des mentalités.