Chaque jour, des millions de femmes croisent inconsciemment leurs jambes en position assise. Un acte sans prétention, mais étonnamment chargé d’histoire, de psychologie et de règles sociales. Pourquoi ce geste est-il si universel et quelle signification cache-t-il vraiment ?
Un héritage historique de la « bonne tenue »
Durant des siècles, croiser les chevilles ou les jambes était une règle de bienséance visant à exprimer la modestie et la retenue, surtout à une époque où les robes longues imposaient une certaine posture. Avec le temps et la démocratisation des jupes plus courtes, ce croisement s’est déplacé au niveau des genoux, mais restait synonyme de « bonne posture féminine », reflétant davantage les normes sociales que le confort physiologique.
La psychologie derrière le geste
Au-delà de l’éducation, ce geste traduit aussi une forme de communication non verbale, indiquant souvent un mix entre protection, pudeur et contrôle de soi. Selon des experts en langage corporel, la manière dont une femme croise ses jambes (vers l’intérieur ou vers l’extérieur) peut révéler son degré d’ouverture ou de réserve envers son interlocuteur. De plus, croiser les jambes est aussi un moyen instinctif pour soulager des tensions physiques dues à une position assise prolongée en ajustant la posture et la circulation sanguine.
Une posture codifiée par la culture
Dans différents pays et à travers les époques, les traditions ont dicté la posture des femmes, considérée comme un symbole d’élégance, de discrétion, voire de drague. Contrairement aux hommes, souvent encouragés à adopter une posture expansive, les femmes ont longtemps été conditionnées à « fermer » leur corps, à réduire l’espace occupé par leurs jambes, perpétuant un modèle de retenue.
Une barrière symbolique et un geste d’intimité
Au-delà du confort et des codes sociaux, croiser les jambes peut signifier un besoin inconscient de se protéger ou de se replier sur soi. Cette posture crée une barrière physique, marquant une distance avec l’environnement, surtout en situation d’incertitude ou de stress. C’est un geste à la fois pratique, esthétique et psychologique, qui parle bien plus qu’il ne paraît au premier regard.
Le simple geste de croiser les jambes chez les femmes cache ainsi un véritable monde invisible fait d’histoire, de culture, de langage corporel et d’instinct. Un réflexe quotidien qui en dit long sur nos attitudes, nos codes et nos besoins profonds.
