La FOFO, ou « fear of finding out » (peur de découvrir), est un syndrome moderne qui pousse à éviter les consultations médicales ou dépistages par crainte d’un diagnostic grave, succédant à la FOMO (peur de rater quelque chose). Ce phénomène, en pleine expansion en 2025, reflète un besoin croissant de contrôle sur sa vie, mais risque de retarder des traitements vitaux et de diminuer les chances de guérison.
Origines et manifestations de la FOFO
Apparue dans le sillage des réseaux sociaux et d’une anxiété généralisée, la FOFO se traduit par un refus d’examens comme les mammographies ou tests prostatiques, de peur d’apprendre une mauvaise nouvelle. Elle peut être isolée ou liée à des troubles comme l’hypocondrie, les TOC, ou une iatrophobie née d’expériences médicales négatives. Des psychologues notent que certains compensent en cherchant compulsivement des réponses sur Google ou des chatbots, aggravant l’anxiété.
Un impact concret sur la santé publique
Une enquête américaine de 2025 auprès de 2 000 adultes actifs révèle que 3 sur 5 évitent les bilans médicaux par crainte ou gêne, un frein majeur aux dépistages précoces. En France, des experts comme le Dr Lounici soulignent que cette peur bloque notamment le dépistage du cancer du sein, entraînant une « perte de chance » face à des maladies curables si détectées tôt.
Stratégies pour vaincre la FOFO
Pour contrer ce blocage, les spécialistes préconisent de peser rationnellement les bénéfices d’un diagnostic précoce contre les risques perçus, et de sous-estimer moins sa résilience face aux résultats. Pratiques conseillées : regrouper les examens en une session, s’entourer d’un proche de confiance, prévoir une récompense post-consultation, ou encore planifier l’attente des résultats avec des activités apaisantes. Si la peur persiste, une thérapie avec un psychologue s’impose pour déconstruire ce mécanisme.
En résumé, la FOFO illustre comment l’hyperinformation et le contrôle illusoire minent la prévention santé, mais sa reconnaissance croissante ouvre la voie à des campagnes éducatives et un meilleur accompagnement psychologique. Reconnaître ses symptômes – évitement médical chronique, recherches obsessives en ligne – est le premier pas pour reprendre les rênes de sa santé sans céder à la paralysie de la peur.
