De nombreuses femmes redoutent ce rendez-vous et le repoussent sans cesse. C’est le constat que tire l’étude YouGov menée pour Livi en avril 2025. Pourtant, cette appréhension commune de la visite chez le gynécologue n’est pas irréversible. Que ce soit pour faire un simple check-up ou pour trouver des réponses fiables à vos questions les plus confidentielles, voici des clés simples pour oser franchir la porte d’une ou d’un gynécologue sereinement, sans gêne ni tabou.
Trop de femmes renoncent à consulter un gynécologue
Un rendez-vous gynécologique peut être intimidant. Ce rendez-vous s’accompagne de nombreuses angoisses. « Est-ce que je vais avoir mal ? ». « Est-ce que le gynéco va me juger ? ». « Et si j’ai mes règles, c’est gênant ? ». « Est-ce que je vais devoir me déshabiller entièrement ? ». Autant de questions et de tabous qui nous font parfois rebrousser chemin, même lorsqu’on a des problèmes intimes. Selon l’étude YouGov menée pour pour l’offreur de soins expert en téléconsultation Livi, près d’une Française sur trois déclare avoir du mal à parler des troubles gynécologiques à un professionnel de santé. Elles sont 41% chez les 18-34 ans.
Le professionnel de santé en face à beau être neutre et connaître son métier sur le bout des doigts, on envisage tous les scénarios possibles. On redoute tellement cette mise à nu qu’on la remet toujours à plus tard. Ça se confirme aussi dans les chiffres. Près d’une femme sur deux a déjà renoncé ou reporté une consultation gynécologique. Le manque de temps et la saturation des plannings des médecins ne sont pas seulement en cause. La gêne, la crainte de ne pas être prise au sérieux et la honte laissent aussi les femmes en marge du cabinet.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les jeunes femmes, pourtant généralement ouvertes sur les sujets intimes, sont souvent plus anxieuses face à cet examen que les générations précédentes. Nombre d’entre elles évoquent une mauvaise expérience antérieure – et montrent une préférence pour les gynécologues femmes. Or, sans consultation il ne peut pas y avoir de diagnostic. De nombreuses femmes restent donc dans l’inconnu, avec des douleurs ignorées et un inconfort non élucidé. Plus la prise en charge est tardive, plus les risques peuvent être grands.
1. Préparez votre rendez-vous à l’avance
Noter vos questions ou vos inquiétudes sur un carnet ou dans votre téléphone peut vous aider à vous sentir plus en maîtrise. Vous pouvez également préciser à l’avance ce que vous attendez de la consultation : un simple contrôle, un suivi contraceptif, une douleur à explorer, etc. Cela donne un cadre rassurant et vous évite de vous sentir prise au dépourvu.
2. Utilisez la téléconsultation
Alors qu’une femme doit attendre en moyenne un mois pour obtenir un rendez-vous physique chez le gynécologue, de plus en plus de patientes plébiscitent la téléconsultation. Une formule qui se veut plus rassurante et accessible. 7 Françaises sur 10 (72%) estiment que celle-ci permettrait d’obtenir un rendez-vous plus rapidement et plus de la moitié se sentent plus à l’aise dans ce cadre. Vous êtes à domicile, dans un environnement qui vous est familier. Vous n’avez pas cette vision du médecin avec ses gants en latex, sa lampe frontale et son speculum.
Sur Livi par exemple, qui a mené cette enquête auprès de 1 004 femmes françaises, vous pouvez choisir le praticien que vous voulez (24h sur 24 et 7 jours sur 7). Un privilège rarement permis dans les déserts médicaux. Les professionnels de santé sont inscrits à l’Ordre, formés à l’écoute et à la prise en charge de troubles divers, des plus courants aux plus complexes. Vous entamez donc la « visio » l’esprit léger. Plus de main moite ou de cœur qui tambourine. Vous êtes en confiance.
D’ailleurs n’allez pas croire que vous allez baisser votre pantalon face caméra pour une consultation par écran interposé. Là, il s’agit surtout d’un échange, bien rodé. Vous pouvez vous faire une petite antisèche sur le coin de votre bureau pour n’omettre aucun détail et ressortir de l’appel avec une ligne de conduite.
Avec cette première approche, vous pouvez mettre vos peurs à plat et vous faire une meilleure idée de l’examen physique, souvent diabolisé. Même si c’est le médecin qui mène la consultation, vous en êtes la protagoniste et que vous avez le droit de savoir ce qui vous attend. Rappelez-vous qu’il n’y a pas de questions bêtes. Voyez cet entretien 2.0 comme une « mise en condition », un échauffement.
3. Faites-vous accompagner si cela vous aide
Certaines femmes se sentent plus à l’aise en venant avec une amie, une sœur ou leur partenaire. Ce soutien peut être précieux, surtout pour un premier rendez-vous ou si vous appréhendez une discussion difficile. Renseignez-vous à l’avance s’il s’agit d’une consultation en présentiel, car tous les cabinets n’acceptent pas d’accompagnant dans la salle d’examen.
4. Portez des vêtements confortables et faciles à enlever
Inutile de compliquer les choses avec un jean rigide ou un haut à boutons. Privilégiez des vêtements pratiques et amples, faciles à retirer. Un pantalon à cordon ou un t-shirt fluide suffisent largement. Si vous enchaînez avec le travail, glissez une tenue cosy de rechange dans votre sac. Et surtout, pas besoin de vous épiler ou de choisir de jolis sous-vêtements : le ou la gynécologue est là pour votre santé, pas pour juger votre apparence.
5. Respirez, ce n’est pas une épreuve
Votre anxiété est légitime, mais elle ne vous définit pas. Prenez le temps de respirer profondément, de visualiser un endroit apaisant, ou même d’écouter de la musique douce avant la consultation. Des techniques de respiration comme la cohérence cardiaque peuvent réellement aider à faire baisser le stress physiologique.
Des millions de femmes partagent cette appréhension. La bonne nouvelle ? Elle peut diminuer, voire disparaître, avec le temps, l’écoute, et des expériences positives. Parler de vos craintes à d’autres femmes ou à des médecins peut aussi vous aider à vous sentir entendue, moins isolée et surtout vous permettre d’être prise en charge.