Porter des bas de contention pendant la grossesse : pourquoi est-ce utile ?

La grossesse peut être une période de grande anticipation et de joie pour les futures mamans. Cependant, elle peut aussi apporter un certain nombre d’inconforts. Le gonflement des jambes et des pieds est un symptôme courant chez les femmes enceintes. Ceci est notamment dû aux changements hormonaux et à l’augmentation du volume sanguin.

Une façon d’atténuer cet inconfort consiste à utiliser des bas de contention pendant la grossesse. Ces derniers appliquent une pression sur les zones touchées par le gonflement, aidant ainsi à réduire la douleur et l’inconfort.

Les avantages des bas de contention pendant la grossesse : faites face aux problèmes veineux

En cas de problèmes veineux, il n’est pas rare de se voir prescrire des bas de contention. En effet, ils exercent une compression sur les membres inférieurs, permettant ainsi une meilleure circulation du sang dans les veines. Leur port est particulièrement conseillé en cas de varices des jambes ou de jambes lourdes.

Lors de la grossesse notamment, nous vous recommandons de les porter afin d’éviter de développer une thrombose veineuse profonde. Celle-ci se manifeste par le développement et l’apparition d’un caillot sanguin dans une veine de gros diamètre.

Les bas de contention permettent également de prévenir les varices, courantes pendant la grossesse. Ces dernières sont le résultat de la prise de poids, mais également de la croissance de l’utérus ainsi que des changements hormonaux qui surviennent pendant cette période.

Bien qu’ils ne soient pas indispensables, les bas de contention sont donc grandement utiles pour pallier à l’insuffisance veineuse et la présence de varices, mais aussi pour soulager les jambes lourdes.

À quel moment de la grossesse faut-il commencer à porter des bas de contention ?

Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), il est recommandé de commencer à porter des bas de contention dès le premier mois de grossesse. Nous vous conseillons de les porter pendant toute la durée de la grossesse, ainsi que dans les 6 semaines qui suivent un accouchement par voie naturelle. Dans le cas d’un accouchement par césarienne, vous pouvez prolonger le port des bas de contention pendant 6 mois.

Dans l’idéal, nous vous recommandons de les porter tous les jours, bien que cela ne soit pas très pratique au quotidien, notamment en l’été. Cependant, ces bas comportent des bienfaits indéniablement assurés et scientifiquement prouvés. Ils valent donc la peine d’être portés !

Par ailleurs, si vous êtes amenée à rester assise pendant de nombreuses heures par exemple dans le cadre d’un voyage en avion, nous vous recommandons de les porter. Cela est valable aussi bien pour les femmes enceintes que pour toute personne présentant une insuffisance veineuse ou divers troubles de la circulation sanguine.

Quelles sont les précautions à prendre pendant la grossesse ? Quelles sont les contre-indications ?

En premier lieu, nous vous conseillons de vous rapprocher de votre médecin généraliste, gynécologue ou sage-femme pour vous faire prescrire des bas de contention adaptés à vos besoins. Il existe effectivement différents niveaux de pressions qu’il est important de prendre en compte.

Sachez par ailleurs que les bas de contention sont contre-indiqués chez :

  1. Les personnes diabétiques qui souffrent d’une atteinte des petits vaisseaux sanguins (la microangiopathie)
  2. Les personnes souffrant d’une perte de sensibilité au niveau des jambes et des pieds (la neuropathie)*
  3. Les personnes souffrant d’un rétrécissement du diamètre des artères des jambes (une artérite)
  4. Les personnes souffrant d’une insuffisance cardiaque non traitée.

Nous vous déconseillons de porter des bas de contention la nuit lors de la grossesse. C’est même totalement inutile ! Non seulement ils n’ont pas spécialement d’intérêt, mais en plus cela empêche vos jambes de souffler un peu. En revanche, pensez à les mettre chaque matin au réveil, en position allongée, avant que les jambes ne gonflent.

Chaussettes, collants ou bas de contentions : quoi choisir ? Et où en trouver ?

Il existe 3 modèles de compressions différents pour soulager vos jambes, que vous pouvez commander en pharmacie ou en magasins spécialisés. Vous avez le choix ! À vous de voir la forme la plus adaptée à vos besoins à votre confort.

  • Les chaussettes de contention : ces dernières arrivent juste en dessous du genou. Elles sont donc suffisantes s’il n’y a pas de varices présentent au-dessus de cette partie. En revanche elles ne sont pas idéales pour les femmes enceintes qui doivent généralement avoir les jambes galbées des chevilles jusqu’aux cuisses.
  • Les collants de contention : ceux-ci conviennent très bien aux femmes enceintes souhaitant préserver leur féminité. Ces collants, disponibles dans de nombreuses paires, sont généralement favorisés par les femmes enceintes puisqu’ils sont faciles à porter, notamment avec une jolie robe par exemple.
  • Et les fameux bas de contention : ils s’arrêtent généralement à mi-hauteur de cuisse. Certaines personnes peuvent les trouver désagréables à porter, mais cela varie énormément d’une personne à l’autre. Renseignez-vous !

Sachez qu’il en existe différents niveaux de compression.
Voici les 3 classes existantes, allant d’une pression faible à une pression plus forte :

  1. La classe 1 : c’est la classe de compression la plus faible, de moins en moins prescrite par les médecins.
  2. La classe 2 : préconisée pour les principaux troubles de la circulation chez les femmes enceintes, après une opération, dans le cadre d’un long voyage ou dans le cas de varices par exemple.
  3. La classe 3 : proposée en cas de troubles veineux relativement sévères. On peut notamment penser à la présence de varices supérieures à 3 mm, ou encore à des œdèmes et thromboses veineuses.

À savoir : il est très important de consulter son.a médecin avant de décider quelle classe de bas de contention porter lors de la grossesse. Vous pouvez aussi vous aider d’une ceinture de grossesse.

Doria Anthonioz
Doria Anthonioz
Tout juste diplômée d'un master ICMN à l'université Sorbonne Nouvelle, je travaille actuellement en tant que rédactrice web pour le média féminin inclusif The Body Optimist.
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