Le projet « Zéro réseau » lancé dans un collège de Champeix (Puy-de-Dôme) vise à faire réfléchir les jeunes sur les risques et dérives liés à TikTok, Snapchat ou Instagram, sources de conflits et de harcèlement scolaire. Plutôt que de les forcer, l’équipe éducative a misé sur la concertation et l’accompagnement : débats, rencontres avec les familles et ateliers de sensibilisation ont permis aux élèves de comprendre les dangers des réseaux sociaux.
Un défi collectif, et non une contrainte
À la surprise générale, 9 élèves de sixième sur 10 ont accepté, dès le début de l’année, de supprimer tous leurs comptes sociaux de leurs téléphones. Cette démarche, portée par le CPE Olivier Rogeaux, s’est basée sur la pression positive du groupe : la non-utilisation des réseaux est désormais valorisée dans toutes les classes, alors que l’illégalité est souvent contournée via des contrefaçons ou la modification de la date de naissance sur les plateformes.
Le soutien des familles et un impact concret
Les parents ont été étroitement associés au projet, et la dynamique collective a changé les codes : désormais, les élèves connectés de ce collège sont minoritaires et ceux qui ne participent pas aux réseaux sociaux ne sont plus isolés. Le dialogue parent-enfant s’en trouve renforcé, et le climat scolaire s’est nettement apaisé, selon le personnel encadrant.
Une référence nationale à suivre ?
Cette réussite dans le Puy-de-Dôme intervient alors que la « pause numérique » est en passe d’être généralisée dans tous les collèges dès la rentrée 2025. Le pari de l’intelligence collective semble bien plus efficace que l’interdiction pure et simple, et le collège de Champeix pourrait devenir un exemple national pour une éducation numérique raisonnée.
En définitive, ce cas montre que, confrontés aux dangers du numérique, les ados peuvent faire preuve de responsabilité et de solidarité, prouvant qu’il est possible de protéger leur bien-être tout en les rendant acteurs de leur propre choix.