Longtemps moquée, l’écriture dite “maladroitement” tracée serait en réalité le reflet d’une pensée rapide et d’une créativité foisonnante. Une étude de l’Université Yale, publiée dans The American Journal of Psychology, révèle que ceux qui écrivent de manière “chaotique” ont souvent des capacités intellectuelles supérieures.
Quand le cerveau va plus vite que la main
D’après les chercheurs, une écriture difficile à lire, mal alignée ou irrégulière ne témoigne pas d’un manque d’intelligence, mais d’un cerveau qui traite l’information à grande vitesse. Cette vivacité d’esprit se traduit par une pensée complexe qui précède le geste d’écriture, donnant l’impression d’un tracé désordonné, mais révélant en réalité une imagination et une agilité mentale accrues.
Les preuves scientifiques derrière cette idée
Pour aboutir à cette conclusion, l’étude a analysé les écritures d’élèves du primaire à l’université, en les corrélant à leurs scores de QI et résultats scolaires, grâce notamment aux évaluations de 105 enseignants. Les résultats montrent que les élèves avec une écriture jugée “chaotique” affichent non seulement un QI plus élevé, mais également des performances académiques meilleures, confirmant que ce détail de leur écriture est un véritable signe d’excellence cognitive.
D’autres facteurs à considérer
Toutefois, il est important de préciser que l’écriture difficile ne doit pas être systématiquement interprétée comme un signe d’intelligence. Des troubles physiques, psychomoteurs ou une mauvaise posture peuvent aussi affecter la manière d’écrire. Les éducateurs et parents doivent donc rester attentifs et s’assurer que l’écriture ne reflète pas de difficultés sous-jacentes nécessitant un accompagnement.
Cette étude de Yale ouvre une nouvelle perspective sur notre rapport à l’écriture, valorisant ceux dont le cerveau semble parfois aller trop vite pour que la main suive, et rappelant que derrière une apparente “illisibilité” peut se cacher un esprit d’exception.