Le Japon s’apprête à augmenter les frais pour les voyageurs étrangers : visa, taxe de départ et contrôle d’entrée pourraient coûter beaucoup plus cher dès 2026. Explications.
Hausse des frais touristiques envisagée
Les informations relayées par Unseen Japan explique que le gouvernement japonais prévoit une série de hausses concernant les frais appliqués aux voyageurs étrangers : majoration de la taxe de départ, augmentation du prix des visas et introduction d’un nouveau supplément pour le contrôle pré-entrée, calqué sur le modèle américain.
Actuellement, un visa d’entrée unique coûte environ 3 000 yens (19 dollars), bien en dessous des tarifs occidentaux : à titre de comparaison, un visa américain coûte 185 dollars et un visa Schengen 90 euros. Pour l’exemption de visa, le Japon souhaite facturer un supplément équivalent à celui appliqué via l’ESTA américain (environ 6 000 yens, soit 40 dollars).
Pourquoi ces augmentations ?
Avec une inflation persistante et des difficultés politiques à relever les impôts pour ses propres citoyens, le Japon cherche à trouver de nouvelles sources de revenus en ciblant les voyageurs étrangers, qui ne votent pas et font moins entendre leur voix. La taxe de départ (« sayonara tax »), actuellement de 1 000 yens, pourrait tripler pour atteindre 3 000 yens, un niveau jugé « plus en phase » avec les standards internationaux. Les frais de résidence auraient déjà été augmentés en avril, pour la première fois en 44 ans.
À quoi serviront ces fonds ?
Les revenus supplémentaires doivent permettre de mieux gérer l’« overtourisme » (tourisme de masse), d’améliorer les contrôles migratoires et, selon les excédents, pourraient être utilisés pour financer l’expansion de la gratuité du lycée, un projet déjà approuvé par plusieurs partis politiques japonais, estimé à près de 400 milliards de yens par an.
Dans les rues, les avis sont partagés : certaines personnes soutiennent ces hausses pour mieux gérer les foules et financer la sécurité, alors que d’autres s’inquiètent de l’impact sur le commerce ou sur l’accès à l’échange international. L’expert en finances publiques Tanaka Hideaki (université Meiji) souligne qu’il faut « réviser des tarifs anormalement bas mais veiller à ne pas freiner les échanges internationaux ».
En résumé, voyager au Japon coûtera significativement plus cher dès 2026 avec la hausse des visas, des taxes de séjour et la création de nouveaux frais pour les touristes étrangers. Il sera donc indispensable d’anticiper ces dépenses supplémentaires lors de la planification d’un séjour au Japon.
