Qu’importe votre âge, le maquillage ne doit pas être une corvée ou une panoplie de camouflage. Vous n’avez même pas besoin d’en porter, d’ailleurs. Toutefois, si vous choisissez de vous maquiller, autant éviter ce geste qui, selon les pros, fait plus de mal que de bien à votre peau.
Ce petit geste qui fait tout capoter
Vous avez sans doute déjà entendu ce conseil : « Couvre tes rides, ça te rajeunira ». Spoiler alert : c’est faux. C’est même l’inverse. Selon des maquilleuses chevronnées, c’est ce réflexe encore trop courant : dégainer un fond de teint ultra-couvrant en pensant qu’il va lisser, effacer. En réalité ? Il s’infiltre dans les plis, fige les traits et vous donne un air sévère, voire carrément fatigué.
Charlotte Tilbury, célèbre maquilleuse britannique, le martèle : « plus le fond de teint est épais, plus il trahit les marques du temps ». Et ce n’est pas une affaire d’âge, c’est une affaire de texture et de respect pour votre peau. Parce qu’une ride, ce n’est pas un défaut. C’est un souvenir, une émotion qui a choisi de s’ancrer là. Alors pourquoi vouloir l’effacer à tout prix ?
Corriger, si vous en avez envie, mais pas camoufler
Rose-Marie Swift, fondatrice de la marque RMS Beauty, a une philosophie claire : votre visage est vivant, il mérite mieux que des couches de camouflage. « Corriger si vous le souhaitez, ne cachez pas », dit-elle. Elle prône ainsi l’utilisation du doigt, du tapotement délicat, d’un peu de lumière dans les zones d’ombre. Pas de truelle, pas de masque, pas de lourdeur.
Vous voulez vraiment sublimer votre teint ? Hydratez, nourrissez, massez. Offrez à votre peau une base saine, confortable. Et surtout, n’oubliez pas : vous n’avez aucune obligation. Porter du maquillage doit être un choix, un plaisir. Pas un impératif sociétal pour correspondre à une norme de jeunesse figée et irréaliste.
Fond de teint ? Oui, mais hydratant… ou pas du tout
Laura Geller, autre référence du maquillage pour peaux matures, est catégorique : « les textures épaisses, c’est fini ». Ce qu’il faut (si on en a envie), c’est de la fluidité, du confort, de l’éclat. Les textures crème-poudre, légèrement satinées, qui respectent la peau et lui laissent respirer. Ou alors, une BB crème légère, un soupçon de correcteur bien placé et basta.
Et si vous décidiez simplement de ne pas en mettre ? D’accepter votre peau telle qu’elle est, sans filtre, sans fard ? Ce n’est pas un acte de négligence, c’est un acte de liberté.
Le pouvoir des couleurs douces (ou pas)
Le discours classique ? « Passé 50 ans, évitez les couleurs trop vives ». Et pourquoi donc ? Si vous aimez le fuchsia ou le bleu électrique, foncez. Si vous cherchez juste un effet bonne mine naturel, les teintes douces – rose poudré, beige doré, brun chaud – peuvent flatter sans effort. Appliqués au doigt, les fards crème se fondent comme une caresse.
Gardez bien en tête : vous pouvez porter du rouge à lèvres pétant à 20 comme à 70 ans. Vos paupières ne sont pas non plus « trop tombantes » pour un trait d’eyeliner. Ce sont les diktats qui doivent tomber !
Les professionnels du maquillage évoluent, mais la société traîne parfois des pieds. On vous parle souvent de « tricher » avec l’âge, de « dissimuler » vos rides, comme s’il fallait cacher ce que vous êtes devenue. Or, votre peau vit, respire, sourit, se froisse, s’illumine. Elle n’a pas besoin d’être domptée. Alors, maquillez-vous si vous en avez envie, mais ne le faites pas pour paraître « plus jeune ». Faites-le pour vous, ou ne le faites pas du tout.