Et si on vous disait que votre petit-déjeuner pouvait commencer par une boule de vanille, de chocolat ou encore de pistache sans que vous ayez à culpabiliser ? Non, ce n’est pas un piège. C’est même validé par la science. Une étude japonaise a mis la crème glacée sur un piédestal matinal, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle mérite qu’on y plonge notre cuillère.
Le cerveau dit merci (et vous aussi)
Voilà une nouvelle qui risque de faire frissonner de plaisir les fans de sucré : selon une expérience menée par le professeur Yoshihiko Koga, expert en psychophysiologie à l’université Kyorin de Tokyo, manger de la crème glacée juste après le réveil améliorerait significativement les capacités mentales.
Dans son étude, Yoshihiko Koga a demandé à des participants de consommer une portion de glace dès le réveil, puis de passer des tests sur ordinateur évaluant mémoire, logique et observation. Résultat ? Les performances étaient bien meilleures que celles des personnes qui n’avaient rien mangé. Plus rapides, plus concentrés, plus alertes… un vrai coup de fouet cérébral façon sorbet citron.
Le professeur a mené une deuxième phase de test, cette fois avec un simple verre d’eau glacée au réveil. Et là, surprise : les performances n’étaient pas aussi bonnes. Conclusion : ce n’est pas seulement la température, c’est bien la glace elle-même – avec sa richesse en sucre et en graisses – qui titille le cerveau et stimule les fonctions cognitives.
Glace, bonheur et dopamine : le trio gagnant
D’autres scientifiques sont venus étayer ces observations avec leurs propres analyses. Des chercheurs britanniques ont mis en lumière le fait que manger de la glace déclenche des émotions positives. Non seulement votre cerveau devient plus vif, mais votre moral aussi fait un bond vers le haut. C’est un peu comme si chaque cuillerée était une mini fête intérieure.
Ashley Gearhardt, chercheuse en psychologie à l’université de Yale, explique ce phénomène par « la richesse en glucose des aliments sucrés et gras ». Ce cocktail énergétique réveille littéralement le cerveau, surtout quand il sort tout juste de sa torpeur nocturne. En d’autres termes, une boule de glace au réveil, c’est un peu comme allumer la lumière dans une pièce sombre : tout devient plus clair, plus net, plus rapide.
Et la glycémie dans tout ça ?
À ce stade, vous vous dites peut-être : « Mais les pics de sucre ? Le coup de mou qui suit ? ». C’est une bonne question, et la réponse n’est pas aussi dramatique qu’on pourrait le croire. Selon Fanny Baillancourt, diététicienne nutrithérapeute, tout est une question de timing et d’équilibre.
Elle recommande de choisir intelligemment le moment où vous dégustez votre glace, en fonction de ce que vous avez mangé auparavant. Par exemple, si vous avez déjà fait un repas riche en glucides, inutile de rajouter une dose de sucre en dessert : cela risque de faire grimper la glycémie en flèche. En revanche, après un repas léger, fait de légumes et de protéines, une glace reste tout à fait envisageable sans créer de déséquilibre.
Et si l’idée de la glace dès le réveil vous fait encore hésiter, sachez que le goûter est aussi un moment malin pour se faire plaisir. À condition, bien sûr, de ne pas l’accompagner d’autres sucres rapides. Autrement dit, si vous avez terminé votre déjeuner sur un fruit, mieux vaut attendre un petit creux dans l’après-midi pour savourer votre coupe glacée. Cela permet d’éviter les montagnes russes glycémiques et de garder l’énergie plus stable tout au long de la journée.
Une nouvelle routine matinale à tester ?
On nous a longtemps appris que le sucre au réveil, ce n’était pas l’idéal, qu’il fallait privilégier les fibres, les céréales complètes, les fruits. L’étude du professeur Koga vient bousculer les idées reçues. Néanmoins, manger une glace au réveil ne signifie pas s’envoyer un banana split tous les matins. Il s’agit plutôt d’intégrer un petit plaisir dans votre routine, sans culpabilité, en restant à l’écoute de vos sensations et de vos besoins.
La crème glacée, nouveau carburant matinal ? Le débat est ouvert. Une chose est sûre : vous ne verrez plus jamais votre bac de glace au congélateur de la même manière. Et vous aurez désormais une très bonne excuse pour vous resservir. Scientifiquement approuvée, s’il vous plaît.