On le fait sans y penser, on ouvre le frigo, on sort une barquette ou un morceau de viande, on la cuisine. Rien de plus normal pour les personnes omnivores. Et pourtant, ce geste a un impact colossal sur notre planète. Et non, ce n’est pas une exagération.
Viande et climat : pourquoi le lien est si fort
À première vue, on ne fait pas tout de suite le lien entre notre assiette et la fonte des glaces. Et pourtant, c’est bien réel. La production industrielle de viande, en particulier de bœuf, est l’un des plus gros contributeurs aux émissions de gaz à effet de serre. Le bétail, ça pèse lourd… et pas seulement sur la balance.
Les bovins, par exemple, produisent du méthane en grande quantité. Et le méthane, ce n’est pas rien : ce gaz est 25 fois plus puissant que le dioxyde de carbone en termes d’effet de serre. Ajoutez à cela les quantités astronomiques d’eau nécessaires à l’élevage (jusqu’à 15 000 litres pour un seul steak), et vous commencez à comprendre le tableau.
Il y a aussi la déforestation. Pour nourrir tout ce petit monde, on rase des forêts entières – notamment en Amazonie – pour cultiver du soja, non pas pour nous, mais pour les animaux d’élevage. Résultat : moins d’arbres pour absorber le CO₂, plus de terres asséchées, et une biodiversité en chute libre.
Sans oublier les transports, la réfrigération, les emballages… Chaque étape de la chaîne ajoute une couche de pollution. Bref, votre steak quotidien a un sacré bilan carbone.
Manger mieux, sans culpabiliser
La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est pas nécessaire de tout arrêter du jour au lendemain. Ce n’est pas nécessairement une question de tout ou rien. C’est une question de mieux. Réduire, c’est en effet déjà agir.
Vous pouvez par exemple adopter le « Lundi sans viande », une idée toute simple qui a fait le tour du monde. Une journée par semaine pour laisser la viande de côté, tester autre chose, s’amuser en cuisine. Vous pourriez aussi explorer les trésors de la cuisine végétarienne ou vegan mondiale : un dhal indien réconfortant, un houmous maison bien crémeux, un couscous aux légumes gorgé de soleil… Le monde est vaste, votre palais aussi. Et non, ce n’est pas triste. C’est coloré, généreux, épicé, parfois surprenant, mais jamais ennuyant.
Il existe aujourd’hui des alternatives végétales bluffantes : des steaks à base de pois chiches ou de lentilles, du tofu mariné à tomber, du tempeh croustillant ou encore des produits végétaux qui imitent à la perfection le goût et la texture de la viande. Ce n’est plus une punition. C’est un choix éclairé, et franchement délicieux.
Votre santé vous dira merci
Réduire la viande, ce n’est pas seulement une victoire pour la planète. C’est aussi un cadeau pour votre corps. De nombreuses études, dont celles de l’OMS, pointent du doigt les effets négatifs d’une consommation excessive de viande rouge ou transformée : risques accrus de maladies cardiovasculaires, diabète de type 2, certains cancers…
À l’inverse, une alimentation plus végétale favorise :
- Une digestion plus fluide
- Un taux de cholestérol plus stable
- Moins d’inflammations dans le corps
- Plus de fibres, de vitamines, d’antioxydants, bref, un vrai coup de boost
Changer ses habitudes, c’est vrai, ça demande un peu d’effort, mais ce n’est pas un sacrifice. C’est une redécouverte. Celle de cuisiner avec créativité, de manger avec conscience, de se faire du bien tout en faisant du bien autour de soi. Et à l’heure où l’avenir de notre planète se joue dans des gestes du quotidien, celui de troquer un steak contre une poêlée de légumes ou une portion de tofu n’a rien d’anodin.