Elle garde de la vodka dans sa friperie et la raison va vous surprendre

Elle travaille dans une friperie et elle a une bouteille de vodka cachée dans sa réserve. Et ce n’est pas pour se concocter des Moscow Mule ou des Cosmopolitan après une journée chargée, ni pour improviser des apéros le jeudi soir. Cette boisson alcoolisée venue tout droit des pays de l’Est a une toute autre utilité et ça n’a rien à voir avec la levée de coude.

De la vodka dans une friperie, une vidéo devenue virale

Elle a une bouteille de vodka dans sa friperie et elle n’a pas vocation à se verser dans des verres à cocktail, ni à franchir le pas des lèvres. C’est la révélation inattendue de Sarah du compte @sarahsorgelle, une serial-chineuse qui déniche des trésors vestimentaires dans les cartons des vides greniers ou sur les cintres de nos grand-mères. Elle s’habille exclusivement en seconde main et préfère le cachet de l’ancien à la banalité des pièces neuves.

La créatrice de contenu, ambassadrice d’une mode plus consciente et vertueuse, a ouvert sa boutique dans le 10ème arrondissement de Paris. En coulisse, derrière ces étoffes qui racontent toutes une histoire entre leur couture, elle dispose d’une bouteille de vodka. Elle le précise d’emblée dans une vidéo qui a atteint les 950 000 vues  “non, ce n’est pas pour l’apéro”.

Cette bouteille dont le contenant se confond avec de l’eau ne sert pas à se réchauffer en cas de coupure de chauffage, ni à trinquer. Sarah l’utilise dans le cadre de son travail, comme une solution de nettoyage “maison”. Les vêtements ressuscités des placards et redorés dans les friperies portent sur eux les marques du passé. Certains sont imprégnés de tabac, d’autres sentent le renfermé. Et c’est justement là que la vodka intervient.

Un désodorisant naturel insolite pour les vêtements de « récup »

Les pièces dormantes des dressings, celles qui n’ont pas tutoyé les corps depuis longtemps, subissent un lavage minutieux avant de renaître dans ces mines aux trésors nommés friperie. Vous vous êtes peut-être déjà demandé comment les habits de seconde main étaient désinfectés et rafraîchis. Sarah vous montre l’envers du décor, bouteille de vodka à la main. Cette boisson, qui brûle la gorge sur son passage et qui affiche presque autant de degré qu’un bon antiseptique, se mue en potion divine.

La jeune femme, antiquaire de la mode, qui mise sur la singularité plutôt que sur la conformité, glisse la vodka non pas dans des shoots mais à l’intérieur d’un flacon de parfum. Elle vaporise ensuite les pièces qui le nécessitent : celles qui ont été portées par des fumeurs par exemple. Une technique de grand-mère méconnue qui neutralise les odeurs désagréables de nourriture, de cigarette ou de “vieux”.

Comment l’utiliser et les erreurs à ne pas commettre

Sarah, spécialiste de ces vêtements qui ont du vécu et qui ont déjà rendu service à quelques silhouettes, partage ses tips de nettoyage. Et qui de mieux placée qu’une propriétaire de friperie pour nous apprendre à entretenir nos vêtements et ainsi à prolonger leur durée de vie ?

La vodka, elle la vaporise surtout sur les habits robustes comme le jean et le synthétique. En revanche, elle zappe ce rituel d’hygiène quand le tissu est trop fragile. C’est le cas notamment des chemisiers en soie ou des robes en lin. Concernant les pièces en cuir, elle dilue de la vodka dans de l’eau pour ne pas dénaturer la matière, ni changer son apparence finale.

Sur la toile, la fashion addict aux looks expressifs tisse aussi le fil green. Elle distille ainsi des conseils pour trouver la perle rare en friperie et voir le potentiel dans les pièces les plus extravagantes des rayons, y compris les robes de chambre à fleurs et les jupes déstructurées des années 2000. Elle éduque à une mode plus « sobre » mais pas moins créative. À travers ses astuces, elle s’attèle aussi à refaire une meilleure réputation aux pièces vintage souvent accusés d’être sales ou trop intimes.

Garder de la vodka dans une friperie n’est pas honteux, c’est prodigieux ! Cet ingrédient insolite entre dans la mise en beauté de ces habits voyageurs. Finalement, la mode doit aussi se consommer avec modération, comme l’alcool.

Émilie Laurent
Émilie Laurent
Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. Minorité de genre, égalité des sexes, diversité corporelle… Journaliste funambule, je saute la tête la première vers des thèmes qui enflamment les débats. Boulimique du travail, mon clavier est souvent mis à rude épreuve.

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