Léa Elui, créatrice de contenu suivie par des millions d’abonnés, a récemment défilé lors du show Etam à la Fashion Week de Paris. Élégante et assurée, elle a foulé le podium aux côtés d’autres figures publiques dans une ambiance festive mêlant musique live et dessous. Si sa prestation a été saluée par de nombreux internautes, certains commentaires sur les réseaux sociaux ont fait basculer l’enthousiasme dans la violence verbale.
Des remarques honteuses sur son corps
Peu après la diffusion des images du défilé, Léa Elui a été la cible de commentaires odieux sur les réseaux sociaux. Parmi eux, des attaques corporelles abjectes : « qu’est-ce qu’elle fait là », « elle trop plate », ou encore des propos transphobes comparant son physique à une personne « sous chirurgie ». D’autres critiques mêlaient hypersexualisation, misogynie et incompréhension totale du choix d’une jeune femme à exposer son image comme elle l’entend. Ces propos relèvent du body-shaming pur et simple : juger, moquer, insulter un corps parce qu’il ne correspond pas à des standards imposés ou fantasmés.
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Le corps des femmes n’est pas un sujet d’opinion publique
Léa Elui a le droit d’avoir le corps qu’elle a, de le montrer si elle le souhaite, de défiler, de s’affirmer – sans avoir à se justifier ni à se défendre. Dans une société qui prétend valoriser la diversité, il est urgent de rappeler que chaque morphologie est légitime. Le body-shaming, sous toutes ses formes, n’est pas une opinion : c’est une forme de violence. Et Léa, comme tant d’autres, mérite d’être célébrée pour ce qu’elle incarne : force, liberté, et courage.
Au-delà du cas de Léa Elui, cet épisode ainsi met en lumière un problème bien plus large : la persistance d’une culture du jugement et de la comparaison sur les réseaux sociaux. Derrière un écran, beaucoup oublient que les mots ont un poids et que chaque message peut blesser profondément. Il est temps que l’espace numérique cesse d’être un tribunal du physique pour redevenir un lieu de bienveillance et de respect.