Vous l’avez peut-être déjà croisée dans un magazine de mode ou sur les réseaux sociaux. Son regard, unique, ne laisse personne indifférent. Moffy Gathorne Hardy, mannequin britannique dit « atypique », incarne à merveille cette beauté nouvelle génération qui refuse les diktats. Et devinez quoi ? Son strabisme est loin d’être un frein… c’est même sa force.
Une beauté singulière qui fait parler d’elle
Il fut un temps – pas si lointain – où la mode exigeait une symétrie chirurgicale, des visages parfaitement dessinés et des corps standardisés. Puis est arrivée une vague de personnalités bien décidées à bouleverser les codes. Parmi elles : Moffy Gathorne Hardy, que l’on surnomme souvent « la mannequin aux yeux croisés ». Un surnom qu’elle accueille avec sérénité, sans jamais en faire une étiquette.
Moffy est née avec une amblyopie, plus communément appelée « œil paresseux ». Un trouble visuel qui a pu, à certaines étapes de sa vie, être source de complexe. Aujourd’hui, elle en fait une signature. Une preuve éclatante que le charme n’a rien à voir avec la symétrie. Mieux encore : c’est justement dans ce léger désalignement que se loge toute la poésie de son regard.
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Un parcours hors des sentiers battus
Issue d’un milieu artistique – sa mère est peintre, son beau-père musicien – Moffy a baigné dès l’enfance dans un univers où la créativité prime sur la conformité. Une influence décisive, sans doute, dans la façon dont elle aborde le monde de la mode.
En 2013, sa vie prend un tournant inattendu : elle est repérée par le photographe Tyrone Lebon, qui la shoote pour la couverture du magazine POP. Une révélation. Le public découvre alors un visage nouveau, énigmatique, qui tranche avec les visages classiques du mannequinat.
Depuis, les collaborations s’enchaînent. Vivienne Westwood, Mimi Wade, Document Journal, Buffalo… Et cerise sur le gâteau : elle signe avec Storm Models, l’agence iconique derrière le lancement de Kate Moss. Moffy ne se contente toutefois pas de poser. Elle pense, elle crée, elle écrit. Elle refuse d’être une simple image, figée.
Le strabisme comme source d’inspiration
Loin d’en faire un « argument marketing », Moffy parle de son strabisme avec une grande simplicité. Pas pour se donner un genre, ni pour en faire un étendard. Parce qu’en parler, c’est aussi permettre à d’autres de se sentir mieux dans leur peau. « Si cela peut apporter ne serait-ce qu’un petit espoir à quelqu’un d’autre, alors j’en parle volontiers », dit-elle.
Une déclaration pleine de douceur, de lucidité, et qui résume bien son état d’esprit : l’acceptation de soi comme acte de courage discret. Car au fond, ce qui séduit chez Moffy, ce n’est pas sa particularité. C’est surtout sa capacité à la porter avec grâce, à en faire une part entière de son identité. Elle n’essaie pas de rentrer dans une case. Elle s’affiche fièrement, tout simplement.
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Un vent de liberté dans le monde de la mode
Ce que Moffy Gathorne Hardy incarne, c’est bien plus qu’un simple physique dit atypique. C’est une nouvelle définition du mot « charme ». Celui qui ne cherche pas à plaire à tout prix. Celui qui surprend, qui trouble, qui fait réfléchir.
Son succès est la preuve éclatante que l’ère du « top model parfait » est derrière nous. Et qu’aujourd’hui, ce sont les personnalités, les vraies, qui font vibrer les podiums et les objectifs. Pas celles qui s’effacent derrière des filtres ou des normes.
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Alors oui, Moffy a un strabisme. Et c’est peut-être justement ce petit détail que la mode avait oublié. Celui qui rend un visage vivant. Qui raconte une histoire. Qui donne envie de regarder. Et si vous ne l’avez pas encore fait, prenez le temps de découvrir son compte Instagram. Vous y verrez bien plus qu’un regard singulier : vous y trouverez une femme libre et furieusement inspirante.