Toujours dire oui, vouloir faire plaisir à tout le monde, s’oublier soi-même… Le people-pleasing, ou la tendance à se plier aux attentes des autres, peut devenir un véritable piège. Les études montrent que s’extraire de ce rôle de sauveur est essentiel pour préserver son bien-être psychologique.
Qu’est-ce que le people-pleasing ?
Le people-pleasing désigne une attitude où l’on cherche constamment à satisfaire autrui, souvent au détriment de ses propres besoins. Selon une étude publiée dans le Journal of Social and Clinical Psychology (2016), ce comportement trouve ses racines dans le besoin d’approbation et la peur du rejet. Les personnes concernées ont tendance à éviter les conflits et à s’effacer pour maintenir l’harmonie, ce qui peut entraîner frustration, stress et perte d’estime de soi.
Les conséquences psychologiques du rôle de sauveur
S’installer durablement dans le rôle de sauveur n’est pas sans risque. D’après les travaux de la psychologue Susan Newman, le people-pleasing favorise l’épuisement émotionnel, l’anxiété et la difficulté à poser des limites. Une méta-analyse publiée dans Personality and Individual Differences (2018) souligne également le lien entre ce comportement et un risque accru de dépression et de burnout, notamment chez les personnes très empathiques.
Pourquoi avons-nous du mal à dire non ?
Plusieurs facteurs expliquent cette difficulté : l’éducation, le besoin d’être aimé, la crainte de décevoir ou de provoquer des conflits. Une étude de l’Université de Californie (2017) montre que la pression sociale et la peur de l’exclusion renforcent la tendance à se suradapter. Pourtant, apprendre à dire non est une compétence essentielle pour préserver son équilibre mental.
Se libérer du people-pleasing : des pistes concrètes
Pour sortir de ce schéma, les experts recommandent de commencer par identifier ses propres besoins et de s’autoriser à les exprimer. La pratique de l’assertivité, c’est-à-dire la capacité à défendre ses droits tout en respectant ceux des autres, est un outil clé. Selon la psychologue américaine Harriet Braiker, apprendre à poser des limites claires et à accepter l’idée de ne pas plaire à tout le monde permet de retrouver confiance et authenticité dans ses relations.
Rompre avec le people-pleasing, c’est ainsi choisir de s’écouter, de respecter ses limites et de sortir du rôle de sauveur. Les études sont formelles : cette démarche favorise l’épanouissement personnel, réduit le stress et améliore la qualité des relations. Dire non, c’est aussi se dire oui à soi-même.