Pourquoi certaines personnes ne parlent que d’elles ?

Vous n’en pouvez plus de ces gens qui trouvent toujours le moyen de ramener la conversation sur eux ? Impossible d’en placer une, c’est usant. Croyez-le ou non, si certaines personnes ne parlent que d’elles ce n’est pas forcément par pur égocentrisme. Selon le psychanalyste Saverio Tomasella, cette attitude se retrouverait en fait dans 7 profils psychologiques bien différents.

Monopoliser la conversation n’est pas toujours un signe d’égoïsme

C’est l’explication qui nous semble la plus évidente. Si certaines personnes ne parlent que d’elles c’est forcément parce qu’elles sont profondément égocentriques. Impossible d’en placer une, notre interlocuteur.rice trouve toujours le moyen de reprendre la parole voire de rediriger le sujet de conversation sur lui/elle.

Selon le psychanalyste Saverio Tomasella, cette attitude n’est pourtant pas forcément le signe d’une personnalité égocentrique. Interrogé par Le Figaro Madame, il détaille 7 profils psychologiques dans lesquels on retrouve cette mauvaise habitude. Surprenant vous allez le voir.

Des profils psychologiques bien différents

En premier lieu, on découvre ainsi des personnes victimes de leur éducation. Habituées à grandir avec cette idée qu’elles sont ou qu’elles doivent être les meilleures, elles monopolisent alors la conversation. À l’inverse, les personnalités qui pensent depuis l’enfance qu’elles ne sont rien et qu’elles ne valent rien vont elles aussi avoir tendance à parler beaucoup. Elles se sentiraient en fait comme obligées de mettre en avant toutes leurs qualités.

Voilà une personnalité qui se rapproche un peu de notre troisième profil. Les personnes qui ont une honte ou une humiliation à compenser. On pense notamment à certain.e.s individu.e.s issu.e.s d’un milieu défavorisé. Iels vont alors chercher inconsciemment à montrer leur légitimité.

Quatrième profil, les personnes qui fuient leurs émotions. Certaines personnalités angoissées peuvent ainsi avoir peur des émotions que pourraient susciter les confessions des autres et chercheraient donc inconsciemment à détourner la conversation pour éviter ce malaise.

Cinquième profil, celui des personnalités exubérantes et théâtrales. Elles rebondissent sur tout ce que vous leur dites et, on ne vous le cache pas, elles ont souvent une haute estime d’elles-mêmes. 5 personnalités à l’habitude agaçante, mais finalement, pas si méchantes…

Une habitude présente aussi chez les dirigeant.e.s et dominant.e.s

Monopoliser la conversation est aussi symptomatique de deux autres types de personnalités, plus oppressantes cette fois. Les « leader.se.s » se servent ainsi du contrôle de la parole comme moyen d’affirmer leur leadership. Ce sont ces personnes qui vous dirigent et orientent donc la conversation à leur guise.

Septième personnalité, celle des dominant.e.s. Attention, on a clairement affaire ici à des personnes toxiques. Elles confisquent la conversation pour écraser, dévaloriser et déprécier les autres. Une attitude qui nous rappelle celle des pervers narcissiques.

Comment réagir quand certaines personnes ne parlent que d’elles ?

Monopoliser la conversation n’est pas toujours le reflet, donc, d’une personnalité narcissique. Certain.e.s de nos ami.e.s ont ainsi peut-être pris cette mauvaise habitude sans même s’en rendre compte, du fait de leur éducation, de leurs failles…

On peut alors leur laisser le bénéfice du doute. Simplement attendre que ça leur passe ou leur donner un petit coup de pouce pour le comprendre. C’est cette dernière option que le psychanalyste Saverio Tomasella conseille de tenter :

« Il faut comprendre que cela peut attrister, alors mieux vaut utiliser un peu de légèreté ou une pointe d’humour. On peut lui faire remarquer que souvent, « on ne peut pas en placer une », et que ce n’est plus possible pour nous. On peut le rassurer en disant que la prochaine fois, on lui fera signe pour qu’il/elle en prenne conscience. »

Certaines personnes ne parlent que d’elles, mais ce n’est donc pas toujours une fatalité. Si cette dernière technique ne suffit pas et que côtoyer cet.te individu.e devient toxique pour vous, mieux vaut alors prendre vos distances.

Carole Guidon
Carole Guidon
Les rondeurs ne sont pas synonymes de laideur. Le corps gros n'est pas forcément un fardeau. Moi-même, je suis une jeune fille ronde et épanouie qui s'assume. J'aime la vie et les plaisirs simples. Et j'ai à cœur de militer au quotidien contre la grossophobie qui gangrène notre société. Derrière chaque corps se cache une histoire, heureuse ou douloureuse, mais toujours unique, qu'on gagnerait à accueillir avec respect et humilité.
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