Cancer du sein : 6 bonnes nouvelles dont personne ne parle

Le cancer du sein est souvent abordé avec un ton fataliste et dramatique. Cependant, outre les éprouvantes chimio, la hausse des cas chez les jeunes femmes et la brutale mastectomie, les médias oublient de mentionner les avancées prometteuses, les progrès dans le dépistage… Iil y a aussi quelques éclaircies dans cette sombre maladie. Voici les bonnes nouvelles que vous ne verrez jamais dans les gros titres de presse du mois d’Octobre Rose.

Le taux de mortalité diminue de 1,5 % par an

Pendant le mois d’Octobre Rose, les campagnes se multiplient et les journaux consacrent des pages entières au cancer du sein, mêlant témoignages, actualités et portraits. Cependant, force est de constater que les faits relayés sous la plume des journalistes sont tristement alarmistes. Le sujet est presque toujours abordé avec gravité, comme s’il n’y avait rien de positif à citer. Pourtant, tout n’est pas tout noir.

Même si le cancer du sein frappe de plus en plus tôt les femmes, la médecine a plus de ressources et de recul pour le combattre. Selon les chiffres, le nombre de cas progresse de 1,1 % en moyenne chaque année. Or, en parallèle, le cancer du sein se soigne mieux. C’est ce qu’avance l’Institut national du Cancer. « La survie nette à 5 ans standardisée sur l’âge s’améliore au cours du temps. Elle est passée de 80 % pour les femmes diagnostiquées entre 1989 et 1993 à 88 % pour celles diagnostiquées entre 2010 et 2015. Le taux de mortalité diminue d’année en année ». De quoi redonner de l’espoir à celles qui sont sans cesse chahutées par la morosité médiatique.

Des pistes plus concrètes pour éviter les récidives

Les femmes rescapées d’un cancer du sein n’ont jamais l’impression d’être vraiment guéries. Elles ont toujours cette peur de récidive dans un coin de leur tête et craignent de revivre le même scénario thérapeutique en boucle. Le cancer peut ressurgir des années plus tard, quand le corps commence tout juste à s’en remettre. Cependant, une étude américaine publiée dans la revue Nature Medicine présage une sérénité durable et abrège cette crainte commune à toutes les anciennes patientes. Un traitement préventif pourrait éliminer les cellules dormantes responsables de ces récidives avant qu’il ne soit trop tard.

La recherche progresse à pas de géant

Chaque année, des centaines d’essais cliniques voient le jour pour améliorer les traitements du cancer du sein. De nouvelles molécules ciblées, des immunothérapies innovantes, ou encore des biomarqueurs prédictifs permettent d’adapter la thérapie à chaque patiente et d’anticiper les rechutes. Soutiens-gorge muni de capteurs capables de détecter un cancer du sein avec autant de fiabilité qu’une mammographie, test sanguin pour éviter les rechutes graves, dépistage du cancer par l’haleine… Les médias, qui aiment nourrir la peur, se gardent bien de parler de ces réjouissantes trouvailles scientifiques, encore à l’épreuve.

Pourtant, les résultats sont déjà là : certains cancers du sein dits « agressifs » deviennent parfois aujourd’hui contrôlables à long terme, un peu comme des maladies chroniques. C’est une révolution silencieuse, mais bien réelle.

 

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L’IA, une aide précieuse pour repérer les tumeurs

Si l’Intelligence Artificielle est souvent perçue comme une ennemie voire une voleuse d’emploi, elle fait figure d’alliée dans la lutte contre le cancer du sein. En plus de prendre le relais des professionnels de santé sur certaines tâches et de leur permettre de traiter chaque patient avec plus d’humanité, elle optimise grandement le diagnostic. Implantée aux logiciels d’analyse, elle peut repérer avec justesse et précision la nature maligne d’une tumeur. Ce qui est particulièrement bienvenu dans les déserts médicaux où les radiologues n’interviennent que quelques jours par mois. Lorsqu’elle est utilisée à bon escient, l’IA peut être d’un précieux renfort.

Les traitements sur-mesure deviennent doucement la norme

Autrefois, la chimiothérapie était presque systématique. Aujourd’hui, les traitements se font au « cas par cas », de façon plus personnalisée. Tout ça grâce aux tests génomiques, qui peuvent dire à l’avance si une chimiothérapie sera efficace ou vaine. Chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie… autant de mots qui effraient, mais dont les protocoles ont énormément évolué.

Les médecins adaptent désormais chaque prise en charge au profil biologique de la tumeur : c’est ce qu’on appelle la médecine de précision. Certains traitements sont même capables de bloquer uniquement les cellules cancéreuses, épargnant les tissus sains. Moins d’effets secondaires, plus de confort, plus de chances de guérison.

Un médicament à l’étude pour le triple négatif

Le cancer du sein triple négatif est le plus agressif de tous et les chercheurs ont trouvé mieux que la chimiothérapie pour ralentir sa progression et réarmer le corps. Son nom ? « Smart bomb« , un médicament qui vise au bon endroit et qui s’avère particulièrement performant. Comme le précise le New York Post, l’essai s’est avéré concluant. Ce traitement baptisé Trodelvy assure un « meilleur contrôle de la maladie », avec moins de dommages collatéraux sur l’organisme.

Parler de guérison, de reconstruction, d’énergie retrouvée n’est plus un rêve lointain. C’est une réalité portée par des femmes courageuses, par la science et par la solidarité. Oui, le chemin reste difficile, mais jamais les perspectives n’ont été aussi encourageantes.

Émilie Laurent
Émilie Laurent
Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. Minorité de genre, égalité des sexes, diversité corporelle… Journaliste funambule, je saute la tête la première vers des thèmes qui enflamment les débats. Boulimique du travail, mon clavier est souvent mis à rude épreuve.

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