Censé nous protéger des mauvaises odeurs, le déodorant est devenu un geste quasi automatique du quotidien. Pourtant, l’utiliser systématiquement pourrait ne pas être aussi anodin qu’il n’y paraît. Un témoignage relayé par Thrillist met en lumière les effets parfois inattendus d’un mois sans déodorant, en pleine canicule. Et si, au lieu de masquer votre odeur, vous appreniez à la connaître ?
Pourquoi remettre en question le déodorant ?
Chaque matin, c’est le même rituel : une douche, un coup de spray ou de stick sous les aisselles, et vous voilà prête à affronter le monde, sans crainte de « sentir mauvais ». Sauf qu’avez-vous déjà lu la composition de votre déodorant préféré ? Probablement pas. Entre les sels d’aluminium, les parabènes, les parfums synthétiques et les agents antibactériens, on est loin du cocktail inoffensif.
Certains de ces composants sont suspectés d’interférer avec le système endocrinien, d’irriter la peau ou même d’être liés à des pathologies plus sérieuses. On parle ici de zones appliquées à même la peau, tout près des ganglions lymphatiques. Pas très rassurant, n’est-ce pas ? Même si les études restent mitigées, il est peut-être temps de lever le nez sur nos habitudes cosmétiques bien ancrées.
Un mois sans déodorant : retour d’expérience
Imaginez : New York, en plein mois d’août. Une vague de chaleur impitoyable. Et un journaliste qui décide de dire non au déodorant pendant 30 jours. Le challenge paraît audacieux, voire suicidaire pour votre vie sociale. Pourtant, les premiers jours se passent mieux que prévu. Pas de catastrophe olfactive. La peau respire, s’adapte, et l’odeur corporelle reste étonnamment neutre.
Voilà, les choses se corsent un peu à mesure que l’activité physique s’intensifie. Une séance de footing, un trajet en métro bondé, et c’est l’accident sensoriel. Le journaliste parle de senteurs peu flatteuses : « du popcorn moisi et de la vieille lessive ». Charmant tableau. Au-delà de l’anecdote, c’est tout un apprentissage qui commence.
Repenser sa transpiration
Le plus surprenant dans cette aventure ? Ce n’est pas tant l’odeur, mais la prise de conscience qu’elle apporte. Car oui, vous transpirez. Et c’est totalement normal. La transpiration est une fonction essentielle du corps humain : elle régule la température, élimine certaines toxines, et elle n’a pas vocation à sentir bon ou mauvais. Ce sont les bactéries à la surface de la peau qui, en se délectant de cette sueur, produisent les fameuses odeurs.
La révélation ? Ce n’est pas vous qui sentez, ce sont les bactéries qui font la fête. Résultat : la personne ajuste sa routine au lieu de fuir son odeur. Douches plus régulières, vêtements frais et propres, petites astuces comme un mouchoir pour tamponner les aisselles, voire un peu de bicarbonate de soude. Et surtout, il réalise que ce n’est pas si grave de sentir… humain.
Vers une relation plus douce avec son corps
Après ce mois de test, le retour au déodorant n’est pas un renoncement, mais un choix éclairé. Le journaliste adopte désormais des produits naturels, sans aluminium, souvent à base de bicarbonate, d’huiles essentielles ou de poudres végétales. Il en met moins, moins souvent. Et parfois, pas du tout. Et devinez quoi ? Le monde continue de tourner.
Il découvre aussi quelque chose de précieux : son odeur naturelle n’est pas honteuse. Elle lui appartient. Elle reflète son alimentation, son rythme de vie, son stress. Plutôt que de la camoufler, pourquoi ne pas apprendre à la comprendre ?
Faut-il arrêter complètement le déodorant ?
Pas forcément. L’objectif n’est pas de vous culpabiliser ou de vous pousser à une vie sans protection olfactive. Il s’agit surtout de vous donner les clés pour choisir en conscience. Vous pouvez opter pour des jours sans, tester des alternatives douces, ou même fabriquer votre propre déodorant maison.
L’important est de se rappeler que votre corps n’est pas une usine à gêne. Il vit, il transpire, il respire. Et cela fait partie de son charme. S’aimer, c’est aussi apprendre à vivre avec son odeur, sans chercher à la neutraliser à tout prix. Vous n’êtes pas un citron pressé à parfumer quotidiennement.
Se passer de déodorant n’est ni une folie ni un signe de négligence. C’est une expérience intéressante, parfois révélatrice, souvent libératrice. En réduisant l’usage quotidien du déo, vous permettez à votre peau de respirer, à votre microbiote de se réguler naturellement, et à vous-même… de vous reconnecter à votre corps. Votre peau vous dira merci. Et qui sait, votre nez aussi.