Il n’y a pas que les femmes du troisième âge qui ont des fuites urinaires. Une créatrice de contenu en a fait l’expérience en direct, à la salle de sport. En se relevant d’un squat, des gouttes se sont échappées de son legging et ce n’était pas de la sueur. Au lieu de supprimer cette vidéo de training, elle a décidé de la partager sur la toile pour inciter sa communauté à choyer le muscle du périnée.
Une fuite en pleine séance de sport
Les fuites urinaires peuvent arriver plus tôt que prévu, sans crier gare. Dans l’imaginaire collectif, c’est seulement un problème de sénior, un signe de vieillesse qui ne touche que les plus de soixante ans. Pourtant, si les publicités qui vantent les couches anti-fuite sont incarnées par des femmes aux cheveux grisonnants et à la peau froissée, ce petit accident intime peut aussi surprendre des femmes plus jeunes. C’est ce qui s’est passé pour Garance, une athlète chevronnée.
La trentenaire est bien familière de la salle de sport, c’est presque sa deuxième maison. C’est là qu’elle passe la plupart de ses journées. Elle a l’habitude de soulever de la fonte et de pousser son corps dans ses retranchements. Sa force se lit d’ailleurs sur sa silhouette. Véritable montagne de muscles, elle participe régulièrement à des compétitions, ce qui explique son dos charpenté, ses abdos gainés et ses jambes en béton armé.
Pour suivre sa progression, elle pose sa caméra à ses pieds et se filme en plein exercice. À l’issu de squats à la barre, tout se passait normalement jusqu’à ce que l’impensable se produise. La caméra a capturé une situation délicate que de nombreuses femmes vivent dans la honte. On voit des gouttes tomber sur le sol et même si elles se confondent avec de la transpiration, elles viennent d’ailleurs. En légende, elle prévient « tu as trop longtemps fait l’aveugle sur tes problèmes de périnée, maintenant tu en payes les conséquences ».
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Montrer la vérité au lieu de la taire
Cette vidéo, Garance aurait pu s’empresser de la mettre à la corbeille et garder cet incident rien que pour elle. À l’inverse, elle a décidé de la publier et de la partager avec ses quelque 25 000 abonnés pour mettre en garde sur la santé du périnée. Sur les réseaux sociaux, il est plutôt coutume de voir défiler des entraînements motivants pris sous des angles flatteurs et des lumières avantageuses. On croise des fitgirl avec des corps congestionnés et des minois « impeccables » malgré des entraînements acharnés.
La vidéo de Garance, elle, est sincère et illustre un problème de l’ombre plus commun qu’on ne le pense. Sportive décomplexée, qui manie l’art du second degré à la perfection, elle révèle ce que ça fait d’avoir renié l’existence de son périnée. La jeune femme, qui fortifie ses biceps, ses cuisses et ses fessiers a omis ce muscle caché. Sa vidéo vaut toutes les campagnes de prévention autour du périnée.
Le périnée, un muscle à entretenir
Le périnée, souvent méconnu, est un ensemble de muscles situés entre le pubis et le coccyx, qui jouent un rôle essentiel dans le maintien des organes pelviens et dans le contrôle des fonctions urinaires et intestinales. Comme tout muscle, il a besoin d’être entretenu pour rester tonique et efficace. Un périnée affaibli peut entraîner des fuites urinaires, une sensation de lourdeur pelvienne ou encore une baisse de la satisfaction au lit.
Sauf que voilà dans la réalité, on pense au périnée seulement quand le mal est fait. On le renforce après une grossesse et après on l’oublie. Plus tard, on regrette d’avoir été si ignorante. Ce muscle invisible n’a peut-être pas une vocation esthétique, mais il devrait avoir une place centrale dans notre routine sportive. Garance, qui porte des charges lourdes et qui repousse les limites de son corps, montre les résultats de cette indifférence. On va tout de suite troquer nos altères contre des boules de Kegel.
La vidéo de Garance est précieuse : elle donne un bref aperçu d’un périnée négligé. Alors au lieu de chercher à feindre le BBL avec des squats et du RDL, on va revoir le sens de nos priorités à la salle.
