C’est une petite révolution dans le monde des concours de beauté ! Après 35 années de strass, paillettes et discours convenus, Miss Pays-Bas a décidé de tourner la page. Exit les couronnes, place à une initiative inspirante : une plateforme dédiée à la santé mentale et au partage d’histoires positives. Une actualité qui tombe à pic pour questionner l’existence des « concours de beauté », à quelques jours de Miss France 2025.
Un adieu sous le signe du changement
Hier, 12 décembre 2024, le comité d’organisation de Miss Pays-Bas a annoncé que l’édition de cette année serait la dernière. La raison ? Une volonté d’évoluer avec son temps et de s’adapter aux préoccupations actuelles, loin des standards de beauté obsolètes. Monica van Ee, directrice du comité, a dévoilé le futur visage de ce projet, une plateforme nommée « Plus de ce temps » (« Niet Meer Van Deze Tijd » en néerlandais).
Son objectif ? Mettre en avant des histoires de femmes inspirantes, briser les diktats des normes de beauté et surtout proposer un espace bienveillant pour échanger sur les défis du quotidien, notamment en matière de santé mentale. « Les temps ont changé, et nous évoluons avec », ont déclaré les organisatrices dans un communiqué qui sonne comme une invitation à repenser nos priorités.
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De la couronne à la communauté
Avec « Plus de ce temps », les anciennes reines de beauté ne raccrochent pas leurs ambitions : elles les redéfinissent. Cette nouvelle plateforme accueillera des témoignages de femmes qui ont surmonté des obstacles, brisé des barrières ou simplement vécu des expériences universelles qui résonnent avec notre époque. Fini le concours de la plus belle robe ou du sourire le plus éclatant. Ici, l’accent sera mis sur la résilience, la diversité et l’entraide. « Plus de couronnes, mais des histoires qui inspirent. Pas de robes, mais des rêves qui prennent vie », martèlent les organisatrices.
Le message est clair : ce n’est pas une fin, mais un nouveau départ. Monica van Ee insiste sur l’importance de créer « un monde où l’on célèbre la vraie vie, sans la pression de se conformer à une image parfaite ».
Des Miss qui changent les règles du jeu
Impossible de parler de Miss Pays-Bas sans évoquer Rikkie Kollé, la gagnante de l’édition 2023 et première femme transgenre à décrocher le titre. À seulement 22 ans, Rikkie avait marqué l’histoire, inspirant des jeunes du monde entier à s’accepter tel·le·s qu’iels sont. Dans cette transition vers une plateforme inclusive, Rikkie joue un rôle clé. « Je veux être visible en tant que modèle et j’espère transmettre de la positivité et de l’énergie », a-t-elle confié.
Rikkie Kollé n’est pas seule dans cette aventure. Amber Rustenberg, Miss Pays-Bas 2024, et Denise Spelman, Miss Pays-Bas 2020, apportent également leur contribution à ce projet novateur. Chacune, à sa manière, illustre une facette différente des défis modernes : les pressions des réseaux sociaux, les attentes sociétales et, bien sûr, l’importance cruciale de prendre soin de sa santé mentale. Leur message ? Être soi-même est le plus beau des cadeaux. « Peut-être qu’une écharpe et une couronne ne sont plus d’actualité. Mais les femmes qui se soutiennent et s’entraident, c’est intemporel », résume Monica van Ee.
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Et si Miss France suivait le mouvement ?
Avec ce tournant audacieux, Miss Pays-Bas interpelle sur l’avenir des « concours de beauté ». En France, où la compétition est encore l’un des programmes télévisés les plus suivis, une telle initiative pourrait-elle voir le jour ? Alors que les débats sur les standards de beauté, l’inclusivité et la santé mentale gagnent du terrain, la décision des Pays-Bas pourrait faire des émules. Et si les Miss devenaient les ambassadrices d’une cause plutôt que les représentantes d’un « idéal physique » ?
En mettant fin à son concours de beauté, Miss Pays-Bas ne tire pas un trait sur son héritage : elle le transforme. « Plus de ce temps » promet ainsi de devenir un espace où les femmes peuvent s’épanouir sans être jugées, où les histoires réelles remplacent les scénarios « trop parfaits », et où la santé mentale est enfin prise au sérieux. Bravo Miss Pays-Bas, et longue vie à « Plus de ce temps » !