Vous êtes seule chez vous et vous avez l’étrange impression d’une présence. C’est comme si quelqu’un se tenait à vos côtés. Vous avez certainement tenté de relativiser et de vous persuader que c’était dans votre tête. En bon cartésien, vous n’avez pas cru à l’hypothèse du fantôme venu vous faire un « coucou ». Les scientifiques ont une réponse à vous donner et rassurez-vous, cette expérience n’a rien de paranormal.
L’hallucination de présence, quand le cerveau vous joue des tours
Vous êtes seule dans votre logement et vous ressentez une présence. Pourtant, personne à l’horizon. Vous avez honte de l’admettre mais vous avez certainement un peu donner raison aux films d’épouvante à ce moment-là. Or, pas question de dégainer le bâton de sauge et de faire des incantations à la « Charmed » pour purifier la maison. Ce n’est pas forcément un esprit qui est venu vous rendre visite. Même si cette idée un peu abstraite vous a traversé l’esprit, les scientifiques en donnent une autre explication.
La complexité du cerveau et les nombreux mécanismes chimiques qui régissent son activité sont à l’origine de nos perceptions. Il arrive parfois que ces sensations soient faussées ou mal interprétées. La plupart des sensations de présence sont en fait dues à une distorsion perceptive : le cerveau ne suit pas toujours les bons schémas pour analyser une information. Des éléments extérieurs, comme les infrasons ou les champs électromagnétiques, peuvent également provoquer des hallucinations ou des impressions troublantes. En clair, votre cerveau vous induit en erreur et vous laisse penser qu’un fantôme s’est introduit chez vous. Mais Casper n’a rien à voir là-dedans.
Généralement, vous ressentez surtout une présence dans votre lit, quand vous vous apprêtez à vous endormir. Pas étonnant puisque vous êtes un peu entre deux mondes, conscients et inconscients. Vos perceptions sensorielles, elles, sont toujours active ce qui favorise les hallucinations « hypnagogiques », selon la Fondation Sommeil. C’est pendant cette phase de transition que vous ressentez quelqu’un au fond de la pièce ou en bas de votre lit. Et spontanément, vous remontez la couette jusqu’à vos oreilles, en espérant que la peur vous quitte rapidement.
Une sensation qui survient dans certaines circonstances
Cette impression de présence, aussi effrayante soit-elle, est plus « rationnelle » que vous ne le pensez. Contrairement à ce que « Conjuring » vous a appris, ce n’est pas l’œuvre d’un mort revenu vous faire la misère, ni le passage des habitants défunts de votre logement. Inutile donc de jouer à « Ghostbuster » ou de sortir la table de Ouija pour avoir des réponses à vos questions. Les scientifiques le disent : les événements traumatisants, les décès ou la dépression peuvent vous faire cet effet-là.
C’est notamment le cas pour les personnes qui ont perdu un être cher avec qui elles ont partagé la moitié de leur vie. Le fauteuil attitré du défunt ne semble jamais vraiment vide tout comme ce côté du lit, désormais tristement lisse. C’est comme si l’autre est toujours là, quelque part dans les parages. Le stress ou même une fatigue extrême peuvent aussi tordre la réalité et donner cette impression de présence.
L’étrange impression de présence, le signe d’un trouble mental ?
Cette fameuse impression de présence que nous avons tous déjà vécu et qui nous a dressé les poils est également un symptôme typique de certains troubles mentaux. Ces hallucinations singulières ont notamment été relevées chez les schizophrènes ou les patients en proie à la psychose. Cependant, ce n’est pas parce que ça vous arrive de temps en temps que c’est pathologique. Ça ne veut pas dire que vous êtes une réplique du personnage de « Split ».
Cependant, ça peut être un signe avancé de la maladie de Parkinson. Les personnes touchées n’ont pas seulement des secousses corporelles, elles peuvent aussi subir des phénomènes hallucinatoires répétés. D’où l’importance de ne pas avoir honte de ce ressenti et d’en parler autour de soi.
Cette impression de présence est, la plupart du temps, sans gravité. Ce n’est pas un esprit maléfique qui rôde, ni une scène à la « Paranormal Activity ». C’est simplement votre cerveau qui rencontre quelques bugs dans sa matrice.
