Chirurgie réparatrice après sleeve et bypass : les seins

Une chirurgie réparatrice après sleeve et bypass est parfois nécessaire pour palier à certains désagréments comme l’excédent de peau après perte de poids. Aujourd’hui, c’est plus particulièrement à la chirurgie des seins que nous avons décidé de nous intéresser.

Que se passe-t-il lorsque l’on perd beaucoup de poids ?

La sleeve et le bypass font partie de ce que l’on appelle la chirurgie de l’obésité. Ces deux techniques ont pour objectif de permettre à une personne dont le poids est jugé préoccupant pour sa santé de maigrir significativement.

Après ce type d’opération, la perte de poids varie d’un individu à un autre mais est en général extrêmement rapide. Problème, si le gras fond, la peau elle, reste, et compte-tenu de la rapidité de la perte de poids, elle n’a pas le temps de s’adapter.

On constate alors souvent la présence d’excédent de peau ce qui explique qu’il faut parfois subir une chirurgie réparatrice après sleeve et bypass, le sport même pratiqué avec intensité ne permettant pas de se débarrasser du problème.

Nous vous avions déjà parlé du body lift qui concerne le ventre et le dos, ou de la chirurgie réparatrice du ventre.

Du côté de la poitrine, il va bien évidemment y avoir une perte du volume des seins et la peau manquant alors de tonicité, elle tombe. Celles qui sont complexées par ce désagrément peuvent alors subir une chirurgie réparatrice à ce niveau-là.

Comment se passe la chirurgie réparatrice des seins ?

Première chose à garder en tête avant de s’intéresser à ce genre de chirurgie, mieux vaut attendre que le poids soit stabilisé pour la pratiquer. L’idée étant d’en garder les effets le plus longtemps possible, il faut s’assurer que l’on ne va pas continuer à perdre encore beaucoup de poids après, ce qui risquerait d’en annuler les effets.

La chirurgie réparatrice des seins peut se faire à plusieurs niveaux en fonction du problème de la patiente mais aussi du résultat souhaité. En fonction des cas, il faudra seulement « remonter » la poitrine ou avoir recours également à une pose de prothèses mammaires pour retrouver du volume et/ou l’arrondi de la poitrine.

Cette opération qui traite le problème des seins qui tombent ou « ptôse mammaire » est appelée mastopexie. Le chirurgien va enlever l’excédent de peau et cela laissera bien évidemment des cicatrices. Ce sont les fameuses cicatrices en T sous le sein. Mais ce n’est pas tout, le mamelon devant être déplacé, il y aura également une cicatrice autour. Mais pas de panique, ces cicatrices s’estompent avec le temps.

En fonction des cas et des envies de la patiente, il aura été décidé au préalable d’utiliser ou non des implants mammaires pour retrouver en volume et en arrondi.

L’opération se fait sous anesthésie générale et l’hospitalisation durera environ 48h. Après l’intervention, des anti-douleurs pourront ou seront prescrits et il faudra porter un soutien-gorge de contention pendant un mois au moins. La patience est également de rigueur pour ce qui est de voir les premiers résultats. Bandages, cicatrices, on ne récupère pas dès le premier jour une jolie poitrine.

Ce type d’opération est-il pris en charge par la Sécurité Sociale ?

La chirurgie réparatrice après sleeve et bypass n’est remboursée que sous certaines conditions et ne concerne que certaines opérations comme celle du ventre. Malheureusement, la chirurgie des seins n’est pas prise en charge ici.

Le problème, c’est que cette opération que certaines femmes ne considèrent pas comme une opération de « confort » ou une opération facultative mais bien comme une opération absolument nécessaire revient au minimum à 3000 euros et la facture peut grimper jusqu’à 5000 euros.

Ainsi, une pétition a été lancée sur le site Change.org pour que cette opération soit prise en charge par la Sécurité Sociale. Mais d’ici là, vous devrez régler la note vous-même.

Carole Guidon
Carole Guidon
Les rondeurs ne sont pas synonymes de laideur. Le corps gros n'est pas forcément un fardeau. Moi-même, je suis une jeune fille ronde et épanouie qui s'assume. J'aime la vie et les plaisirs simples. Et j'ai à cœur de militer au quotidien contre la grossophobie qui gangrène notre société. Derrière chaque corps se cache une histoire, heureuse ou douloureuse, mais toujours unique, qu'on gagnerait à accueillir avec respect et humilité.
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