Marie‑José, 82 ans, est rentrée en France le 9 juin 2025, après 9 mois passés en Côte d’Ivoire auprès d’un homme rencontré en ligne. Son retour intervient alors que son fils invoque une arnaque sentimentale, tandis qu’elle assure avoir agi librement.
Une traversée en quête d’amour
En septembre 2024, Marie‑José, veuve de 82 ans et habitant près de Rouen, fait le choix soudain de quitter la France pour rejoindre « Christ », un Ivoirien de 28 ans qu’elle croyait être l’animateur Frédéric Lopez, rencontré sur Facebook. Le contact évolue rapidement vers un amour virtuel, puis devient un passage à Abidjan qu’elle organise sans informer sa famille.
@septahuit_off À 82 ans, Marie-Jo a quitté la Normandie pour rejoindre, en Côte d’Ivoire, un brouteur de 28 ans, rencontré sur Facebook, qui se faisait passer pour un animateur de télévision. Depuis septembre, à Abidjan, elle a dépensé jusqu’à 15 000 euros par mois en virements et en cartes prépayées. Xavier, son fils, dénonce une arnaque aux sentiments et se dit très inquiet, sa maman souffrant de diabète et d’hypertension. Mais Marie-Jo ne veut rien entendre, assurant vivre le grand amour avec son nouveau petit-ami… Une équipe de Sept à Huit est partie à Abidjan et a retrouvé Marie-Jo et les brouteurs. Un document exclusif à retrouver ce dimanche en intégralité sur @TF1, et en replay sur @TF1+. @TF1 INFO
Un retour en France ?
9 mois plus tard, le 9 juin 2025, Marie‑José a atterri en France afin de régulariser son visa expiré, a rapporté RTL. Elle affirme son intention de repartir rapidement en Côte d’Ivoire : « Je vais régler mes affaires (…) et je reviens vite. Ma vie, elle est ici et pas en France où, franchement, les gens ne sont pas très bien ».
Des dépenses alarmantes déplorées par la famille
Selon son fils Xavier, Marie‑José aurait dépensé environ 100 000 € en 9 mois, notamment en virements, cartes prépayées et retrait d’assurance-vie. Il dénonce une emprise sur sa mère, évoquant la disparition inquiétante de ses capacités de jugement.
Arnaque sentimentale ou libre choix ?
Le fils qualifie la situation d’abus de faiblesse et porte plainte pour escroquerie sentimentale. De son côté, Marie‑José nie toute manipulation : « Je vivais comme je voulais, j’étais heureuse », martèle-t-elle, tout en réaffirmant son désir de retourner à Abidjan.
Le rôle des « brouteurs » ivoiriens
Ce phénomène, appelé « brouteurs », désigne des escrocs actifs principalement en Côte d’Ivoire, qui créent de faux profils, séduisent des personnes dites vulnérables et leur extirpent de l’argent sous couvert d’une histoire d’amour. Ce type d’arnaque via les réseaux sociaux est en forte croissance.
De nombreux reportages ont relayé des cas similaires, insistant sur des sommes importantes perdues et soulignant la vulnérabilité des personnes âgées. Les associations et dispositifs judiciaires commencent à sensibiliser et soutenir ces victimes.
Le retour de Marie‑José en France met ainsi en lumière une tension tragique entre libre volonté et manipulation affective, dans un contexte d’escroquerie bien présent. Alors que son fils dénonce l’abus de faiblesse, elle maintient qu’elle a fait un choix éclairé. Ce cas questionne notre capacité à protéger les personnes âgées, sans entraver leur autonomie.