Contrairement aux idées reçues, la science révèle que les hommes sont généralement plus rapides à tomber amoureux que les femmes.
Une avance d’un mois pour les hommes
Cette différence, loin d’être anecdotique, a été mise en lumière par une étude internationale menée par Adam Bode, doctorant à l’Australian National University, et publiée en 2024 dans la revue Biology of Sex Differences .
L’étude a analysé les réponses de 808 jeunes adultes âgés de 18 à 25 ans, issus de 33 pays différents, tous en couple depuis moins de deux ans. Les résultats sont sans appel : en moyenne, les hommes déclaraient être tombés amoureux environ un mois plus tôt que les femmes. Plus frappant encore, 30 % des hommes affirmaient avoir ressenti l’amour avant même que la relation ne soit officialisée, contre moins de 20 % des femmes .
Pourquoi cette rapidité ?
Les chercheurs avancent plusieurs hypothèses. D’un point de vue social, il est souvent attendu des hommes qu’ils manifestent rapidement leur engagement pour séduire et rassurer leur partenaire potentiel . Cette pression pourrait expliquer leur tendance à déclarer leurs sentiments plus tôt. Sur le plan évolutif, certains spécialistes suggèrent que cette stratégie peut aussi être liée à la compétition amoureuse : montrer son intérêt rapidement pourrait permettre de maximiser ses chances de former un couple stable.
Des émotions plus intenses chez les femmes
Si les hommes tombent amoureux plus vite, les femmes vivent souvent le sentiment amoureux avec plus d’intensité et de profondeur. L’étude montre que les femmes pensent davantage à leur partenaire, ressentent un attachement émotionnel plus fort et font preuve d’un engagement plus marqué sur le long terme. Elles sont aussi plus enclines à l’anticipation émotionnelle et à la réflexion sur la relation.
L’influence du contexte culturel et de l’égalité des sexes
Un autre enseignement majeur de cette recherche est l’impact du contexte social. Dans les pays où l’égalité entre les sexes est plus développée, l’intensité du sentiment amoureux, l’obsession et l’engagement ont tendance à être moins marqués . À l’inverse, dans des sociétés plus traditionnelles, l’amour romantique s’exprime souvent de façon plus exacerbée, devenant un enjeu central dans la formation du couple.
Cette vaste enquête rappelle que l’amour n’est pas vécu de façon uniforme : il est influencé à la fois par la biologie, la culture et les normes sociales. Les hommes tombent amoureux plus vite, mais les femmes aiment souvent plus intensément. Ces nuances enrichissent notre compréhension des dynamiques amoureuses et montrent que, loin des stéréotypes, chaque genre possède sa propre temporalité et sa propre manière d’aimer.