Visibilité, amour, identité, lutte, joie, deuil ou désir : les récits queer méritent d’être vus, entendus, transmis. Voici une sélection vibrante (non exhaustive) pour célébrer ce Mois des Fiertés 2025 avec émotion, nuance et courage.
L’amour sous toutes ses formes
- Call Me by Your Name (2017) : l’été incandescent de deux jeunes hommes en Italie. Une histoire d’amour, de sensualité et de fin silencieuse. Porté par Timothée Chalamet, ce film reste l’un des plus évocateurs du désir adolescent et du deuil amoureux.
- Été 85 (2020) : François Ozon livre une romance adolescente tragique, où la mort rôde autant que le soleil. Une œuvre douce-amère sur la mémoire, les premières fois et le chagrin.
- Love, Simon (2018) : une comédie romantique adolescente devenue culte, centrée sur un coming out en douceur. Grand public et nécessaire, elle a marqué un tournant dans la représentation queer à Hollywood.
- Beautiful Thing (1996) : chronique tendre et pudique d’un amour naissant entre deux garçons d’un quartier populaire londonien. Un classique discret, profondément humain.
- Red, White & Royal Blue (2023) : une romance queer entre le prince d’Angleterre et le fils de la présidente des États-Unis. Léger, engagé, et terriblement réjouissant.
- Le Secret de Brokeback Mountain (2005) : ovationné et pionnier, ce drame de l’amour impossible entre deux cow-boys hante encore les esprits. Le film qui a fait date.
Identités, parcours, affirmation de soi
- Tomboy (2011) : un regard délicat sur l’enfance trans, signé Céline Sciamma. Le film aborde avec retenue et justesse la construction du genre dès le plus jeune âge.
- Laurence Anyways (2012) : Xavier Dolan signe un récit monumental sur la transition de genre et les méandres de l’amour dans la durée. Une œuvre bouleversante.
- Flee (2021) : documentaire d’animation d’une force rare, retraçant le parcours d’un réfugié gay afghan. Un bijou de narration et de justesse.
- Petite fille (2020) : signé Sébastien Lifshitz, ce documentaire suit la vie de Sasha, 7 ans, petite fille trans. Un récit touchant, essentiel, sur le droit à l’enfance.
- Joyland (2022) : premier film pakistanais à Cannes, il explore une histoire d’amour trans dans un contexte conservateur. Audacieux, poétique, marquant.
- Boy Erased (2018) & The Miseducation of Cameron Post (2018) : deux récits glaçants sur les thérapies de conversion. Inspirés de faits réels, ils dénoncent l’inhumanité de ces pratiques et l’importance d’en sortir.
- But I’m a Cheerleader (1999) : une satire queer culte sur les centres de « réorientation sexuelle ». Surréaliste, coloré, déjanté, mais percutant.
Séries : adolescence, acceptation et lumière
- Heartstopper : adaptée de la BD d’Alice Oseman, cette série britannique suit deux lycéens dans une histoire d’amour aussi douce que nécessaire. À voir en famille ou entre amis.
- Love, Victor (2020–2022) : spin-off de « Love, Simon », la série explore plus en profondeur les dilemmes identitaires et familiaux d’un adolescent latino-américain gay.
- Skam France : une série générationnelle qui aborde la sexualité, la transidentité, les discriminations et l’acceptation. Réaliste et sensible.
- Everything Sucks! : une courte série américaine au charme 90’s, centrée sur l’exploration sexuelle et la difficulté d’être soi à l’adolescence.
- Atypical (2017–2021) : si la série se concentre sur l’autisme, elle développe aussi une storyline lesbienne touchante, sincère, pleine de maladresses assumées.
- Young Royals : série suédoise sur fond de monarchie et de lycée d’élite, où deux garçons s’aiment entre devoir et désir. Romantique et tragique.
- It’s a Sin : une mini-série poignante sur la jeunesse queer dans les années sida à Londres. Portée par Olly Alexander, c’est une œuvre bouleversante et nécessaire.
- Glee (2009–2015) : impossible d’ignorer cette série musicale qui, malgré ses clichés, a marqué une génération LGBTQ+ par sa diversité de personnages.
- The Fosters (2013–2018) : chronique d’une famille lesboparentale, avec une diversité d’identités et d’orientations, sans jamais réduire ses personnages à leur sexualité.
- Fellow Travelers (2023) : récit historique d’un amour homosexuel dans l’Amérique maccarthyste. Brillant, politique, passionné.
- Olly Alexander: Growing Up Gay (2020) : documentaire intime et percutant sur l’artiste britannique et sa construction dans une société hétéronormée.
- Uncle Frank (2020) & Good Grief (2023) : deux films touchants sur le coming out intergénérationnel, le deuil, les secrets et la réconciliation. Des récits intimes, puissants et lumineux.
Le Mois des Fiertés n’est pas seulement un moment de célébration. C’est aussi l’occasion de rendre visibles les récits, les voix et les réalités LGBTQIA+. Ces films et séries ne disent pas tous la même chose. Ils ne racontent pas tous la même identité, ni la même lutte, mais ils ont en commun cette puissance de dire : « nous sommes là, multiples, complexes, et fiers ».