Il existe en Bretagne un écrin secret, préservé du tumulte touristique, qui s’est vu propulsé sur la scène internationale : le jardin de Kerdalo, à Trédarzec, vient d’être reconnu par le New York Times comme l’un des 25 plus beaux jardins du monde.
Les origines poétiques d’un havre breton
Cette consécration met en lumière un trésor rare, longtemps resté dans l’ombre des grandes allées versaillaises. Le jardin de Kerdalo prend racine dans la passion du prince russe Peter Wolkonsky, qui, dès les années 1960, a voulu créer un refuge botanique empreint de poésie.
Lovée dans les Côtes-d’Armor, cette oasis conjugue rigueur méditerranéenne et spontanéité de l’école anglaise. Avec plus de 5 000 espèces récoltées à travers le monde, le domaine allie les exubérances exotiques – pins d’Australie ou podocarpus du Chili – aux classiques bretons comme camélias et fougères.
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Une exploration végétale unique en son genre
Visiter Kerdalo, ce n’est pas seulement admirer des plantes : c’est vivre une expérience immersive où chaque sentier dévoile une ambiance nouvelle. On passe d’une terrasse à l’italienne à un jardin aquatique, puis à un sous-bois féérique, entre bassins, fontaines, cascades et même une pagode chinoise déposée comme par magie. Loin du jardin figé, le lieu offre une série de tableaux naturels, invitant à l’exploration et à la contemplation, toujours dans le respect du vivant.
Une reconnaissance internationale inattendue
Si Kerdalo était encore méconnu du grand public, l’atout de sa discrétion n’a pas échappé au New York Times, qui l’a sélectionné parmi les plus beaux jardins du monde et l’un des rares sites français de son prestigieux palmarès. Cette distinction récompense autant l’héritage du Prince Wolkonsky que le travail de transmission de ses héritiers, renouvelé aujourd’hui par la présence du créateur Christian Louboutin — qui a choisi, loin du tumulte de la mode, d’en préserver l’âme et le silence.
Ouvert d’avril à septembre, le jardin de Kerdalo accueille ainsi chaque année les visiteurs curieux de découvrir ce joyau confidentiel. Au cœur d’un coin paisible des Côtes-d’Armor, il invite à prendre le temps, à se perdre sans se lasser et à savourer un luxe rare : celui de la nature préservée et du travail patient des passionnés.