L’actrice britannique Millie Bobby Brown, devenue célèbre grâce à la série « Stranger Things », a récemment pris la parole pour dénoncer la pression médiatique et les jugements incessants sur son apparence. Dans une interview accordée à British Vogue, elle revient sur la vague de critiques subie pendant la promotion du film « The Electric State ».
Une période difficile sous le feu des critiques
Durant la tournée de presse du film « The Electric State », en février et mars 2025, Millie Bobby Brown a changé de look : cheveux décolorés, tenues inspirées des années 1990, maquillage accentué. Ces « transformations » ont été interprétées par certains médias comme le signe d’opérations esthétiques, déclenchant une avalanche de commentaires moqueurs et malveillants. « J’étais déprimée pendant 3 ou 4 jours, je pleurais tous les jours », confie l’actrice dans l’entretien. Ce moment, censé être joyeux, est devenu pour elle une source d’épuisement émotionnel.
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Une riposte directe sur les réseaux sociaux
Face à ces accusations, Millie Bobby Brown a décidé de répondre publiquement. Dans une vidéo publiée sur Instagram, elle s’est adressée aux personnes qui la jugent sans relâche : « Pourquoi ceux qui m’ont vue grandir à l’écran ne peuvent-ils pas grandir avec moi ? ». Elle ajoute dans British Vogue : « Si le fait que je sois blonde ou que je me maquille davantage te dérange, je vais en parler – pas seulement pour moi, mais pour toutes les filles qui veulent essayer une nouvelle coiffure ou mettre un rouge à lèvres ». Et de conclure : « Lâchez-moi, j’ai 21 ans ! Je veux m’amuser, jouer et être moi-même ».
Une réflexion sur la culture du jugement
Millie Bobby Brown critique la façon dont les médias abordent les femmes publiques : « Ne me rabaissez pas dans vos titres. C’est du harcèlement, surtout pour les jeunes filles qui doutent déjà d’elles-mêmes ». Elle reconnaît comprendre le rôle de la presse, mais souligne les dégâts de ces attaques à répétition. Pour elle, il est temps de « redonner confiance » aux jeunes femmes : « Je ne peux pas faire taire 500 millions de personnes, mais je peux encourager les jeunes à croire en elles. Ça, je le ferai ».
Une génération qui s’affirme
Connue pour avoir grandi sous les projecteurs, Millie Bobby Brown refuse les injonctions à « rester sage » ou à « agir selon son âge ». Dès 14 ans, elle répondait déjà aux personnes qui la critiquaient pour ses tenues : « C’est mon compte Instagram. Si tu n’aimes pas cette photo, passe ton chemin ». Elle explique aussi avoir trouvé de la force dans les mots d’une autre artiste britannique, Sabrina Carpenter, dont la philosophie résume bien son état d’esprit : « Qu’ils aillent au diable ».
Le témoignage de Millie Bobby Brown dépasse ainsi le simple cadre de la célébrité pour devenir un message universel sur la liberté d’être soi. À seulement 21 ans, elle incarne une génération de jeunes femmes qui refusent d’être enfermées dans des cases ou réduites à leur apparence. En dénonçant la cruauté des jugements médiatiques, elle met en lumière une problématique bien plus large : celle d’une société qui peine encore à accepter l’évolution, la diversité et l’affirmation personnelle.
