En Sicile, une jeune maman pensait devoir renoncer à un concours universitaire crucial à cause de son accouchement. Ses examinateurs sont finalement venus jusqu’à sa chambre d’hôpital pour lui donner sa chance.
Un concours qui semblait perdu
Le 26 août 2025, Laura Laganga Senzio a accouché de son fils Raffaele à l’hôpital San Marco de Catane. Dès le lendemain, elle devait normalement se présenter à l’oral d’un concours d’entrée à l’Université Kore d’Enna, où elle briguait une formation spécialisée pour enseignants.
Professeure de droit et d’économie, la trentenaire s’était déjà investie dans la préparation des épreuves écrites, sans imaginer que son accouchement coïnciderait avec la dernière étape du concours.
Les professeurs se déplacent à la maternité
Alors qu’elle pensait devoir abandonner son projet, la candidate a reçu une visite inattendue dans sa chambre d’hôpital : le chef du service de gynécologie lui a annoncé que les examinateurs se rendraient directement à l’hôpital pour lui permettre de passer l’oral.
Le 29 août 2025, installée dans le bureau du médecin-chef, elle a donc pu répondre aux questions des enseignants, venus avec leurs dossiers et valises pour organiser l’épreuve dans des conditions exceptionnelles.
Un symbole d’égalité et d’inclusion
L’initiative a marqué les esprits aussi bien du côté universitaire que médical. Le chef de service a salué « une décision qui donnait tout son sens à l’égalité des chances », expliquant « qu’il aurait été injuste d’empêcher la candidate de se présenter en raison de sa maternité ». De son côté, l’Université Kore a depuis mis en place un décret spécial pour autoriser l’organisation de cette session hors les murs.
Émue, Laura Laganga Senzio a par la suite confié à la presse italienne avoir fondu en larmes en découvrant qu’elle aurait tout de même la possibilité de poursuivre son projet académique. Elle attend désormais les résultats de ce concours, qu’elle espère couronner ce moment déjà inoubliable.