Et si une simple phrase pouvait réduire l’anxiété en quelques secondes ? C’est ce que propose le psychologue américain Jeffrey Bernstein, spécialiste des troubles anxieux et chroniqueur pour le site Psychology Today. Dans une récente interview, il partage un outil mental aussi simple qu’efficace pour apaiser les pensées envahissantes.
Une question pour désamorcer les pensées anxieuses
La phrase en question est : « Quelle est la pire chose qui puisse m’arriver ? ». Face aux classiques « Et si je me trompe ? Et si je tombe malade ? Et s’il arrive quelque chose à mes proches ? », cette interrogation vient, selon Jeffrey Bernstein, court-circuiter les ruminations anxiogènes. Selon lui, poser cette question active une mécanique mentale de réalisme : le cerveau est incité à ralentir, à évaluer objectivement la situation, et à reprendre le contrôle.
Un outil pour retrouver du calme mental
Ce questionnement a pour effet de transformer une spirale de peur en une réflexion ancrée dans le réel. Par exemple, avant un entretien d’embauche, on peut craindre de se figer ou de rater une réponse. Mais si l’on se demande : « Quelle est la pire chose qui puisse arriver ? », la réponse devient : ne pas avoir le poste. Et alors ? On postulera ailleurs. Le monde ne s’effondre finalement pas.
Voir cette publication sur Instagram
Une forme de réassurance active
Derrière cette question se cache une forme de réassurance accessible : celle de notre propre capacité à faire face. En confrontant directement nos peurs, on leur retire leur pouvoir. Cette pratique permet au cerveau de récupérer de la clarté mentale, de ralentir la panique et d’éviter l’emballement émotionnel. Un peu comme un « extincteur mental », selon les mots du psychologue.
Cette technique ne remplace bien sûr pas un accompagnement thérapeutique si l’anxiété devient chronique, mais elle constitue un outil simple à intégrer dans son quotidien. Que ce soit avant une prise de parole, une réunion importante ou un moment d’incertitude, cette phrase agit comme un ancrage dans le présent. Elle rappelle que, bien souvent, le pire que l’on imagine est bien moins catastrophique que ce que l’on ressent.