Règles douloureuses, aménorrhée, infertilité, dérèglements liés à la ménopause, kystes ovariens… tous ces problèmes qui rongent le corps des femmes pourraient bien diminuer grâce au yoga hormonal. Une parade naturelle pour contrer ces désagréments hormonaux qui rythment notre quotidien. Les douleurs s’envolent et l’équilibre interne se redessine au fil des séances. En cette Journée internationale du yoga, on fait le point.
Les racines du yoga hormonal
Depuis son apparition dans le temple du bien-être, le yoga compte de plus en plus d’adeptes. Pourtant, cette pratique répandue et prônée par près de 2,6 millions de Français·es réserve encore son lot de surprises.
Au début des années 90, Dinah Rodriguez une femme brésilienne de 63 ans, attise les esprits curieux du corps médical. En effet, la séniore qui a plusieurs décennies de pratique intensive de Hatha-Yoga à son compteur se tient dans une forme de fer. Son gynécologue Dr Luciano M. Nardoza lui fait part de son admiration : sa santé est excellente. Convaincue que c’est le yoga qui lui procure des effets positifs, Dinah lui suggère de créer une série de postures pour augmenter la production d’hormones féminines, ce qu’il accepte. Après un temps d’analyse, de comparaison et de tests, le duo bienveillant s’active, donnant naissance à une solution miracle.
Humeur, sommeil, poids, douleurs, migraine, stress, qualité de la peau, des ongles, des cheveux… les hormones ont une influence non négligeable sur notre état moral et physique. Pour les réguler, il existe divers traitements, qui agissent notamment dans le cas de problèmes de thyroïde. Mais pour ceux·celles qui préfèrent se détacher des médicaments, le yoga hormonal apparaît comme une alternative douce et efficace. Le corps humain regorge de ressources parfois insoupçonnées. En vous adonnant à cette pratique, vous enveloppez vos parties intimes dans un océan de bienfaits.
Quels effets sur le corps ?
Cette discipline thérapeutique nécessite de la régularité et beaucoup de patience. « Faire le vide dans sa tête », c’est le mot d’ordre à respecter pendant chaque séance. « Même après les premiers symptômes de ménopause, il est toujours temps de s’y mettre », insiste Dinah du haut de ses 92 ans. « Ne jamais avoir fait de yoga n’est pas un problème. En revanche, mieux vaut apprendre la technique et pratiquer les exercices auprès d’un·e professeur·e formé·e plutôt que de s’appuyer sur un livre ou un DVD. Ça aide à rester persévérante. »
Vous l’avez sûrement remarqué dans votre quotidien, les hormones sont parfois capricieuses, mais elles restent précieuses. Dans certains cas de figure, comme à la ménopause, le taux d’hormone baisse considérablement. Une série de moments désagréables en résulte : bouffées de chaleur, sauts d’humeur, prises de poids, douleurs articulaires… Pour retrouver une forme d’équilibre, le yoga hormonal peut donc devenir le meilleur allié.
En stimulant tout le système endocrinien ainsi que les glandes, il rebooste et redonne une belle dose de vitalité. Des améliorations sont visibles sur le long terme : libido débordante, énergie décuplée, teint plus lumineux, réduction des douleurs, plus grande souplesse… Les spécialistes conseillent de le pratiquer au moins 3 fois par semaine pendant une demi-heure, dans l’idéal à jeun le matin ou avant le dîner.
À noter qu’il existe des contre-indications. Le yoga hormonal est déconseillé aux personnes atteintes d’un cancer du sein et aux femmes souffrant d’hyperthyroïdie ou de gros fibromes.
En pratique : 3 postures de yoga hormonal
La case échauffement est incontournable avant de se lancer. Buvez une grande gorgée d’eau pour hydrater votre corps, un thé vert serait encore plus efficace. Ensuite, l’objectif est d’enchaîner les postures dynamiques et de se focaliser sur son souffle. Pour vous familiariser avec le yoga hormonal, voici quelques exercices simples à réaliser.
1 – Bhastrika : Respiration du soufflet de forge
En position assise, vous maintenez le dos droit. Dans cette posture c’est la respiration qui importe le plus. La respiration Bhastrika plus précisément. C’est une succession rapide d’expirations forcées, elle permet de masser les organes internes (surtout les ovaires). Tout se joue au niveau de l’abdomen. Dans une grande inspiration, votre nombril doit se rentrer et en expirant, il se rétracte. La partie supérieure du thorax ne doit pas bouger.
2 – La samba : Les hanches dansent
Sur un tapis de sol, vous vous tenez debout, les jambes écartées parallèlement et les genoux légèrement pliés. Basculer votre bassin à gauche en inspirant, puis à droite en expirant, tout en faisant 7 respirations Bhastrika comme dans l’exercice précédent. Répétez le geste du côté droit. La samba sert de prémisse avant de se lancer dans des postures plus complexes. Elle permet de relâcher les tensions du bassin.
3 – L’Apanasana : L’énergie circule
Allongez-vous sur le dos, pliez les genoux, ramenez-les jusqu’à votre poitrine. Appuyez les cuisses et la taille pour ne pas blesser les lombaires. Enchaînez 7 respirations Bhastrika en visualisant l’énergie qui monte vers le visage et les cheveux. Relâchez vos tensions, et détendez votre faciès. Grâce à la régénération des ondes positives activée par Bhastrika, les cheveux et la peau sont nourris en profondeur. Cet exercice corrige aussi les lordoses et active les surrénales.
Alors, prête à emprunter la voix de la sagesse et retrouver enfin une vie hormonale épanouie ? Grâce à cette forme de yoga, le corps vit une nouvelle jeunesse et connaît une véritable renaissance. Armez-vous de patience et apprenez à vous déconnecter pour que cette pratique porte ses fruits.