Sept ans après la disparition inexpliquée de Tiphaine Véron à Nikko, au Japon, son frère Damien Véron prend à nouveau la parole pour relancer les recherches. Plus déterminé que jamais, il livre l’intime conviction de sa famille : Tiphaine n’a pas disparu par accident.
Une disparition incompréhensible
Le 29 juillet 2018, Tiphaine Véron s’évapore sans laisser de trace à Nikko, une ville touristique située à environ 150 kilomètres de Tokyo. Partie seule en voyage, la trentenaire venait de poser ses valises dans un petit hôtel local. Quelques heures plus tard, elle disparaît mystérieusement. Ses affaires personnelles – passeport, vêtements, trousse de toilette – sont retrouvées dans sa chambre, mais plus aucun signe de vie. Pendant des années, la police japonaise avancera l’hypothèse d’un accident, évoquant une chute dans une rivière.
Une conviction familiale solide
Pour Damien Véron, cette théorie ne tient plus. Dans un entretien le 15 juillet 2025, il affirme que la famille est désormais convaincue que Tiphaine a été agressée, probablement dans sa chambre d’hôtel ou à proximité immédiate. C’est une « intime conviction » forgée au fil des années, renforcée par des éléments troublants ignorés ou négligés par les enquêteurs japonais, comme des traces de sang dans la chambre. Damien l’assure : la famille Véron a aujourd’hui des noms, des pistes, des suspects.
« Il y a des traces de sang dans sa chambre qui n’ont jamais été expertisées. Nous pensons que Tiphaine a été agressée dans sa chambre d’hôtel, ou en tout cas dans les environs. C’est l’intime conviction de ma famille maintenant. On sait que ça devient de plus en plus difficile parce que le temps passe, mais dans l’affaire de Tiphaine, on a des suspects »
Huitième voyage au Japon, nouvelle mobilisation
Ce mois de juillet 2025 marque le huitième déplacement de Damien Véron au Japon. Il y mène sa propre enquête et multiplie les démarches. Cette fois, il lance un appel à témoins exclusivement en japonais, espérant toucher les habitants de Nikko restés silencieux jusque-là.
Il a également prévu une réunion avec la police locale, toujours dans l’espoir de faire rouvrir le dossier en tant qu’enquête criminelle. La famille, qui a déjà déboursé près de 150 000 euros en frais de justice, ne baisse pas les bras.
« On imagine que c’est la fin… sauf que parfois, on se dit : et si ce n’était pas le cas ? », confie ainsi Damien dans un témoignage bouleversant sur les ondes. Il évoque l’idée que sa sœur puisse être séquestrée, gardée quelque part, et insiste sur l’angoisse insupportable liée à l’incertitude. Même si le temps joue contre eux, il refuse de laisser cette affaire sombrer dans l’oubli. Avec l’appui du pôle « cold cases » à Nanterre et d’organisations comme l’ONU, la famille Véron s’accroche plus que jamais à la vérité.