Grossophobie sur internet : on lui demande de se suicider ou de perdre du poids

Les rageux et les haters sont visiblement toujours aussi actifs sur la toile… La grossophobie sur internet se doit d’être dénoncée et c’est bien ce qu’a fait Leah Stanley, une blogueuse ronde américaine de 29 ans. On vous raconte.

« On m’a dit que je devais me tuer, que je devais apprendre à cesser de manger,… »

On a bien du mal à croire qu’en 2018, des êtres humains dotés d’un cerveau puissent écrire de telles choses. Alors qu’on dénonce en masse le harcèlement scolaire, il faut aussi parler de la grossophobie sur internet. Malheureusement, ce n’est pas la première fois qu’on suggère à une personne obèse de se suicider en raison de poids.

Leah Stanley est une influenceuse ronde appréciée (plus de 95 000 abonnés). Désormais, sa taille 58 n’est plus un problème pour elle, elle s’accepte et le prouve au travers des innombrables photos qu’elle poste sur internet. Bien évidemment, cette apparente décontraction et estime de soi n’est pas du goût de tout le monde :

J’ai reçu d’innombrables commentaires et messages concernant ma santé, mon mode de vie et ma vie en général. On m’a dit que je devrais me tuer, que je devrais apprendre à cesser de manger ou que je suis en mauvaise santé et que je ne fais que promouvoir un mode de vie malsain.

Incroyable mais vrai. Comment peut-on pousser quelqu’un à se suicider ? Est-on médecin pour assurer avec certitude qu’une personne obèse est en mauvaise santé ? Comment peut-on faire preuve d’aussi peu de bienveillance ? Cela cache sans nul doute un mal être profond même si on du mal à ne pas en vouloir à ces internautes haineux et malveillants.

Grossophobie sur internet : Leah Stanley la dénonce et envoie valser ses détracteurs

Et oui, la jeune femme de 29 ans est bien loin de se laisser abattre. Au lieu d’effacer ces commentaires, elle a décidé de les dénoncer afin de montrer à toutes les femmes victimes de grossophobie qu’elles ne sont pas seules et qu’elles ne doivent pas se taire !

Le parcours qui mène vers l’estime de soi est long et semé d’embûches, il a fallu du temps et plusieurs expériences particulières à Leah pour accepter ses formes :

Je me suis toujours battue avec mes bras et mes cuisses, ce n’est que depuis quelques années que j’ai commencé à abandonner les cardigans et à porter des shorts à la plage. Parfois, il s’agit simplement d’une mauvaise attitude et de la nécessité de me parler et de me rappeler que ce n’est pas grave si d’autres pensent que mes bras sont gros. Je peux toujours sortir dans un joli gilet.

En parallèle, elle veut responsabiliser les personnes qui l’entourent ou qui voient ses photos sur internet. Qu’on ne s’y trompe pas : un gros sait qu’il est gros ! Elle explique :

Je sais quand je mange mal et quand je ne fais pas d’exercice. Je n’ai pas besoin d’une balance pour me dire ça. Je sais quand faire des changements sans connaître constamment mon poids.

En tous les cas, nous félicitons Leah d’avoir dénoncé la grossophobie sur internet. Tout comme la grossophobie tout court et toutes les autres violences verbales/physiques, cela ne peut plus durer ! Marre d’être sans cesse mis(e) sous pression ! Si Leah aime son corps et n’a pas envie de le modifier, nous ne pouvons que lui souhaiter tout le bonheur du monde et la féliciter pour ses looks que nous trouvons, à titre personnel, très réussis !

Amandine Cadilhon
Amandine Cadilhon
Journaliste mode, mes articles, mettent en lumière les diverses tendances et styles qui façonnent l'univers de la mode féminine. Mon objectif est de proposer un contenu diversifié et accessible à toutes et tous, en soulignant l'importance de l'expression personnelle et de l'empowerment à travers la mode.
Vous aimerez aussi

Sexualité et grossophobie : qu’est-ce que le « hogging » ?

Les discriminations envers les personnes en surpoids font régulièrement l’objet des gros titres. On ne compte plus les...

Grossophobie : une discrimination sociale toujours d’actualité ?

Aujourd'hui, la rédaction va vous raconter une histoire. Comme beaucoup de Français.es, Cécile est victime de grossophobie, de...

Grossophobie : 2 Français·es sur 3 considèrent que l’obésité vient « d’un manque de volonté »

Parmi la longue liste des discriminations auxquelles font face de nombreuses personnes, la grossophobie s’y ajoute. Elle sévit...

« Corpscools », le compte Instagram qui lutte contre la grossophobie

Si le mouvement body positive prend beaucoup d'ampleur sur les réseaux sociaux et notamment Instagram, force est de...

Être gros.se = un risque pour la santé ?

C'est LA question qui fait rage sur internet depuis que le dernier numéro de Cosmopolitan UK est sorti...

Grossophobie et sexualité : stop à la stigmatisation !

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, l'humiliation des personnes obèses ne s'arrête pas à l'espace public. Elles...