L’avion vient à peine d’atterrir que des voyageurs pressés se ruent illico presto vers la sortie, prêts à bondir sur le tarmac. Vous avez forcément déjà assisté à cette scène. Or, dans un pays apprécié des touristes, se précipiter à la porte de l’avion et se mettre en tête de queue quitte à doubler les hôtesses peut désormais coûter cher. Une mesure nécessaire pour éviter les débordements et garantir la sécurité des passagers.
La Turquie prend une mesure forte
L’avion s’est tout juste posé à terre que votre voisin de siège est déjà sur le qui-vive, prêt à griller la priorité à tous les autres passagers pour sortir en premier. Vous savez, c’est cette même personne qui trépigne d’impatience aux portiques de contrôle et qui soupire fort quand des passagers piétinent devant elles et ne vont pas assez vite à son goût. C’est aussi la même qui avait déjà son sac vissé sur le dos avant que le gong de l’école ne retentisse.
Même si l’hôtesse n’a pas encore donné l’instruction de se détacher, ce voyageur aux jambes agacées et à la patience limitée prend les devants. Si la plupart des compagnies se contentent d’un simple rappel à l’ordre, une autre punit ces passagers indisciplinés plus sévèrement.
En Turquie, les passagers qui courent vers la sortie et qui font du forcing pour descendre avant tout le monde ne sont pas simplement invités à rester à leur place. Ils s’exposent à une amende salée, qui risque de gâcher les vacances pour de bon. Parce que vouloir sortir en premier de l’avion ce n’est pas juste « malpoli », c’est aussi dangereux.
Une amende à hauteur de 60 euros
Cette nouvelle sanction, révélée dans les colonnes du Washington Post et qui chiffre à 60 euros, vaut pour tout individu qui se lève, détache sa ceinture, ouvre les compartiments ou s’engage dans l’allée avant que l’avion ait été totalement arrêté. Si vous prenez la compagnie Turkish Airlines, contenez donc votre hâte. Ce ne sont pas ces quelques minutes gagnées qui changeront la teneur de votre voyage.
D’ailleurs, se détacher avant que l’avion n’ait trouvé sa stabilité sur la piste d’atterrissage n’est pas sans risques. Comme le rappelle l’ancien pilote Gérard Feldzer auprès de la RTS, vous n’êtes pas à l’abri d’un freinage inopiné ou de problèmes techniques de dernière minute. « On est en train de rouler, il peut arriver un accident technique. On peut alors freiner brutalement, si on freine brutalement et si les gens sont debout, ils vont se précipiter les uns sur les autres. Ce n’est pas dangereux car l’avion est au sol quand même, mais c’est un avertissement pour les passagers d’une part pour plus de discipline et aussi pour expliquer que ce n’est pas parce qu’on est debout qu’on va gagner du temps et sortir l’avion », précise-t-il.
Ces comportements à éviter en avion
Dans cette même lignée, d’autres attitudes font aussi bouillonner le personnel de bord et agacent les passagers en silence. Entre les personnes qui prennent leurs aises et empiètent sur votre espace sans vergogne, celles qui ôtent leurs chaussures et embaument les lieux d’un parfum fromage nauséabond ou encore celles qui font leur manucure dans les airs, il y a de quoi y laisser des nerfs.
La société américaine Morning Consult avait même dressé une liste de tous ces comportements détestables en avion. Les répondants à cette enquête ont également pointé ces voyageurs sans gêne, qui écoutent de la musique depuis leur haut-parleur, mais aussi ceux qui ont le « mal de l’avion« . Maintenant, vous savez ce qu’il vous reste à faire pour être une passagère exemplaire.
Après un vol long-courrier interminable, vous n’avez qu’une envie : mettre le nez dehors. Cependant, descendre d’un avion doit se faire dans les règles de l’art. Il y a un code de bonne conduite, comme au volant ou derrière un guidon.