5 bonnes raisons de (re)voir la série Monk avant la sortie du film

La série Monk a bercé de nombreuses générations de fans. Avec son détective loufoque aux multiples tocs et au penchant hypocondriaque, elle n’avait rien de commun. Véritable rendez-vous télévisuel dans les années 2000, elle suscite désormais beaucoup de nostalgie. Il y a 14 ans, elle tirait sa révérence sur le petit écran et cédait sa place à d’autres créations à l’image de Glee ou Modern Family. Pourtant, il semblerait que ce cher Monk n’ait pas encore dit son dernier mot. Le 8 décembre prochain, il reprendra du service dans le film Mr Monk’s Last Case, diffusé sur la plateforme américaine Peacock. Si aucune date n’a été communiquée sur sa sortie en France, il serait peut-être temps de se (re)familiariser avec cet anti-héros aux 312 phobies. Voici 5 bonnes raisons de (re)voir la série Monk

Des intrigues bien ficelées et prenantes

Sur le fond, Monk rassemble tous les ingrédients de la série policière typique. Après le générique, qui résonne encore dans de nombreuses têtes, l’énigme s’amorce presque toujours par un meurtre, dont le public est un témoin direct. Pour démêler ces affaires, un trio composé du capitaine Stottlemeyer, du lieutenant Randy Disher et du détective Adrian Monk, travaille à l’unisson malgré leur divergence de caractères. Contrairement à des polars classiques dont la fin est souvent prévisible, la série Monk s’attèle à brouiller les pistes et à conjuguer les petits détails pour maintenir les doutes des spectateur.ice.s en éveil.

Les enquêtes présentées dans la série ne sont pas simplement des cas policiers à résoudre, mais des puzzles complexes qui exigent une perspicacité hors du commun. À chaque fois, c’est un élément, en apparence « futile » qui attise le flair de Monk et qui le conduit jusqu’au dénouement final. Ces retournements de situation ajoutent une couche supplémentaire d’imprévisibilité à la série. Pas de « je le savais » ou de « c’était évident » à la fin de l’intrigue, mais une stupéfaction qui nous cloue sur le canapé. Cette dynamique intelligente qui tient en haleine sans nous crisper est l’une des raisons pour lesquelles il faut (re)voir la série Monk.

Son détective décalé, mais résolument talentueux

Ce qui fait tout le succès de la série Monk, c’est son personnage éponyme, un genre de Sherlock anti-social, névrosé, mais terriblement attachant. Adrian Monk n’a rien d’un détective traditionnel. Son génie coexiste avec une série de phobies et de manies obsessionnelles. Il a une peur maladive des microbes, ce qui l’oblige à s’asperger les mains de gel toutes les secondes. S’il pouvait troquer son costar-cravate contre une combinaison d’astronaute hermétique aux bactéries, il le ferait volontiers.

Ses 312 phobies lui rendent la vie dure et le décrédibilisent légèrement dans son rôle de détective. En apparence, Mr Monk semble contredire le sérieux de son statut, mais en réalité il en a sous la tête. Son esprit analytique et son bon sens lui permettent de voir des détails que d’autres négligeraient. Au-delà de son attitude flippée et de son caractère malicieux, le détective Monk renferme aussi une peine de cœur irascible et intarissable. En 1997, sa femme Trudy a été assassinée de sang-froid. C’est depuis cette date que Adrian Monk est devenu agoraphobe. Cet événement tragique qui le malmène au quotidien le rend encore plus humain et touchant. Ce personnage qui contrecarre le stéréotype de l’enquêteur lisse et soyeux est l’une des bonnes raisons de (re)voir la série Monk, encore et encore.

Un casting divin et des invité.e.s de marque

Le personnage d’Adrian Monk est campé par le brillant Tony Shalhoub. L’acteur, aussi aperçu dans Men in Black et Spy Kid, porte le costume de l’homme troublé à merveille. Il a d’ailleurs été auréolé de trois Emmy Awards et un Golden Globe de meilleur acteur dans la catégorie série comique pour son jeu d’acting criant de vérité. À travers son interprétation, Tony Shalhoub ajoute de la profondeur et du réalisme à ce détective incompris. Mais il n’est pas le seul à donner du corps à l’intrigue.

Bitty Schram qui incarne Sharona Fleming, l’assistante de Monk, est une acolyte rafraîchissante. Ted Levine qui arbore le grade du capitaine Leland Stottlemeyer, lui, gère les situations avec une autorité charismatique. Pour tempérer le tout, Jason Gray-Stanford prête son physique au lieutenant Randy Disher, le petit rigolo de la bande. La série Monk tire également le tapis rouge à de grandes pointures du cinéma à l’effigie d’Alfred Molina ou de Stanley Tucci. De nombreuses stars font irruption dans les moments les plus inattendus, revêtant parfois le rôle de suspect. Cette chimie entre tous ces talents est une des bonnes raisons de (re)voir la série Monk.

Sa représentation franche de la santé mentale

La série Monk est loin d’être une satire sur les troubles obsessionnels compulsifs. Au contraire, elle dépeint un détective qui, malgré son intelligence incontestable, cohabite avec un TOC sévère et des angoisses paralysantes. Même si les attitudes maniaques et les phobies parfois grotesques de Monk prêtent à la rigolade, elles représentent une vraie bataille intérieure pour le principal concerné. Aux antipodes des créations où la santé mentale est utilisée simplement par intérêt, dans la série Monk, c’est le noyau de toute l’intrigue.

Ce TOC, qui force Monk à tout nettoyer sur son passage et à aligner des objets méticuleusement, se déploie en filigrane sur chaque nouvelle affaire. Il perturbe les relations interpersonnelles de Monk et l’incite à toujours braver sa zone de confort. La série démystifie ce trouble en prenant soin de ne pas tomber dans de vieux clichés. Elle montre à quel point il peut être handicapant, mais aussi comment il peut se transformer en véritable force d’esprit. Ce portrait respectueux et juste d’une maladie mentale trop souvent évaporée des écrans est l’une des raisons pour lesquelles il est urgent de (re)voir la série Monk.

Pour préparer le terrain avant la sortie du film

Parmi les autres bonnes raisons de (re)voir la série Monk : se rafraîchir la mémoire pour anticiper la sortie future du film Mr. Monk‘s Last Case: A Monk Movie. Après 14 ans d’absence, le détective le plus singulier du 21e siècle chaussera de nouveau ses gants et sa loupe pour assurer sa dernière enquête. Pour l’heure, peu d’informations ont été divulguées sur le contenu de ce film de clôture.

Cependant, il serait question d’une affaire plus intime, centrée sur la vie de Monk et impliquant sa belle-fille Molly, une journaliste en plein préparatif de mariage. Autre information : l’histoire se passerait dans un monde post-Covid, avec un Monk légèrement changé. Pour éviter d’être totalement à la ramasse devant le film, mieux vaut se remettre dans le bain et reprendre la série à zéro. Certes, même si certaines scènes sont encore toutes fraîches dans les esprits, d’autres se sont probablement éclipsées, rendant la trame moins claire. Alors il ne reste plus qu’à se blottir dans son plaid et remettre Monk (disponible sur Amazon Prime) depuis le début.

Entre son protagoniste excentrique, ses intrigues haletantes et son regard visionnaire sur la santé mentale, la série Monk regroupe tous les composants pour une soirée divertissante. D’ailleurs d’autres séries comme Sex and the City ont aussi eu droit à des reboots ou des réadaptations plus modernes. 

Émilie Laurent
Émilie Laurent
Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. Minorité de genre, égalité des sexes, diversité corporelle… Journaliste funambule, je saute la tête la première vers des thèmes qui enflamment les débats. Boulimique du travail, mon clavier est souvent mis à rude épreuve.
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