Depuis sa sortie le 20 juin 2025, « KPop Demon Hunters » ne cesse de faire parler de lui. À la croisée des mondes entre animation, comédie musicale et fantastique, ce film d’origine américaine, réalisé par Maggie Kang et Chris Appelhans, a rapidement conquis les cœurs. Au point d’établir un record inédit : le score combiné le plus élevé jamais atteint pour un film original Netflix sur Rotten Tomatoes.
Un score record qui surpasse les plus grands
Avec 95 % d’avis positifs du côté des critiques et 93 % du côté du public, « KPop Demon Hunters » totalise un impressionnant score de 188. Ce chiffre le place au-dessus de titres pourtant très bien reçus comme « The Mitchells vs. the Machines » (186), « Hit Man » (184) ou encore « The Irishman » (181). Cette performance est d’autant plus remarquable qu’elle émane d’un projet d’animation inspiré par la culture coréenne, un genre encore peu dominant parmi les grosses productions Netflix.
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Une histoire de K-pop et de démons
Le pitch peut sembler déconcertant, voire déroutant : Rumi, Mira et Zoey, membres du groupe fictif HUNTR/X, mènent une double vie entre concerts survoltés et chasse aux démons. Leur mission ? Protéger leurs fans d’une menace surnaturelle incarnée par un boys band rival composé de démons déguisés. Ce scénario atypique, porté par des voix comme Arden Cho, May Hong ou Ji-young Yoo, mêle action, humour, musique et esthétique inspirée des clips K-pop et des dramas coréens.
Une réussite visuelle et musicale saluée
Le film se distingue par son style visuel très marqué : jeux de lumières inspirés des concerts, animation dynamique proche des animes, compositions influencées par l’éditorial et la photographie de mode. Réalisé par Sony Pictures Animation et animé par Sony Pictures Imageworks, « Kpop Demon Hunters » bénéficie aussi d’une bande-son originale signée Marcelo Zarvos, qui allie hymnes K-pop inédits et musique orchestrale. Le tout donne un résultat unique, autant destiné aux fans de pop coréenne qu’aux fans d’animation exigeante.
Un succès mondial qui fait tache d’huile
Dès son lancement, « KPop Demon Hunters » s’est hissé à la première place du top 10 mondial de Netflix, avant d’être temporairement devancé par « The Intern », comédie feel good de 2015. Toutefois, son engouement ne faiblit pas : réseaux sociaux inondés de fan arts, chorégraphies virales, et débats enthousiastes autour d’une potentielle suite ou d’une série dérivée.
Ce succès commercial et critique remet en question les stratégies de production de Netflix, souvent critiquées pour leur inconstance. Ici, un projet culturellement spécifique, éclectique et porté par des femmes réalisatrices trouve un écho mondial. Une preuve que l’audace paie.
« KPop Demon Hunters » ne se contente pas de battre des records, il incarne ainsi un véritable tournant dans la manière dont Netflix aborde le divertissement : international et hybride. En mêlant l’imaginaire coréen à l’efficacité narrative hollywoodienne, il révèle une nouvelle voix dans l’animation contemporaine. Et confirme, si besoin était, que la culture pop peut être un puissant vecteur d’innovation.