Cuillères, spatules, planches à découper : les ustensiles en bois sont omniprésents dans nos cuisines. Ils apportent une touche naturelle, sont doux pour les casseroles, et sont souvent perçus comme plus « sains » que le plastique. Leur entretien cache toutefois un vrai point de vigilance. Contrairement à l’inox ou au silicone, le bois est un matériau poreux. Il absorbe l’humidité, les graisses, les odeurs… et parfois les bactéries.
Ce que dit la science
Malgré un nettoyage à l’eau chaude et au savon, certaines particules peuvent rester incrustées dans les fibres du bois, en particulier si l’ustensile est fissuré, déformé ou usé. Résultat : des résidus invisibles et des bactéries potentiellement actives à la prochaine utilisation.
Selon le U.S. Department of Agriculture (USDA) – une autorité américaine de référence en matière de sécurité alimentaire – les ustensiles en bois peuvent devenir un terrain propice au développement de bactéries s’ils ne sont pas correctement nettoyés et surtout bien séchés. L’agence recommande de remplacer tout ustensile en bois fissuré ou abîmé et de ne jamais le laisser tremper dans l’eau, au risque de favoriser la prolifération microbienne.
Mieux vaut prévenir que récurer
Les ustensiles en bois ne sont pas à bannir, mais à traiter avec attention. Lavez-les immédiatement après usage, séchez-les soigneusement et remplacez-les dès qu’ils présentent des signes d’usure. Pour une cuisine saine, l’apparente propreté ne suffit pas – c’est l’hygiène invisible qui compte aussi.
En définitive, nos cuisines regorgent d’ustensiles que l’on croit impeccables, mais dont la propreté réelle mérite parfois d’être questionnée. Le bois, malgré son charme et sa durabilité, demande une vigilance particulière. En somme, cuisiner sainement, c’est aussi savoir entretenir ses outils avec soin – car même les gestes les plus simples, comme laver une cuillère en bois, peuvent faire toute la différence pour notre santé.