Julia Fox continue de bousculer les codes hollywoodiens. L’actrice et mannequin italo-américaine s’est récemment confiée à Allure sur son rapport complexe à la chirurgie esthétique, un sujet qu’elle aborde sans détour. Elle a révélé avoir commencé très jeune, à 21 ans, à recourir au Botox et aux injections, avant de subir d’autres interventions comme une rhinoplastie, une liposuccion ou encore la pose de facettes dentaires.
La pression du regard masculin
Avec le recul, Julia Fox confie qu’une grande partie de ces décisions était guidée par une idée intériorisée : celle qu’il fallait plaire aux hommes pour exister et « survivre ». « J’étais obsédée par cette idée que je devais être attirante pour les hommes afin de m’en sortir », explique-t-elle. Aujourd’hui, elle avoue regretter ce choix précoce : « Quand je vois quelqu’un qui n’a jamais rien fait, je me dis que j’aimerais pouvoir revenir en arrière et être cette personne-là ».
Ce témoignage met en lumière un mécanisme fréquent à Hollywood : la pression pesant sur les jeunes femmes, poussées à conformer leur apparence aux normes imposées par le regard masculin et l’industrie du divertissement.
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Vers une nouvelle approche du vieillissement
Si Julia Fox ne ferme pas complètement la porte à de futures interventions, elle insiste sur le fait que ce n’est plus sa priorité aujourd’hui. Elle dit craindre parfois de « se sentir vieille », mais affirme aussi avoir gagné en confiance avec l’âge. « Quand tu es jeune et considérée comme belle, c’est ton identité. Ensuite tu te dis : je dois le rester à tout prix. Mais est-ce que je vais courir après ce que j’étais, ou est-ce que je vais évoluer et voir ce qu’il y a de l’autre côté ? ».
Dans cette réflexion, Julia Fox valorise l’idée que vieillir naturellement peut être une forme de puissance. Elle reconnaît que la société pousse les femmes à redouter les signes du temps, mais choisit désormais de regarder cette évolution comme une étape possible d’émancipation.
Une prise de parole rare et nécessaire
Dans un milieu où les artifices sont souvent cachés ou banalisés, le témoignage de Julia Fox brise un tabou : celui de l’aveu de regrets. En partageant son expérience, elle ouvre un espace de discussion sur la liberté réelle des femmes face à leur image, la pression de plaire, et la place qu’occupe encore le regard masculin dans les choix intimes.
Plutôt que de s’enfermer dans la quête de la perfection, Julia Fox invite à envisager l’acceptation de soi comme une voie possible. Son discours résonne particulièrement dans une industrie où les actrices, dès leur jeunesse, subissent une double contrainte : être désirables et le rester coûte que coûte.
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Avec cette confession, Julia Fox ne cherche ainsi pas à diaboliser la chirurgie esthétique, mais à raconter son parcours, ses contradictions et son cheminement vers une plus grande authenticité. Elle rappelle que l’important n’est pas de correspondre à une norme extérieure, mais de trouver la liberté d’exister en dehors du regard des autres.