L’élection Miss France 2026 s’annonce déjà historique avec la candidature de Justine Mortyr, 44 ans, pour le titre de Miss Corse. Ce parcours inédit illustre l’évolution des critères du concours, désormais plus ouverts à toutes les générations.
Une (petite) révolution dans les critères de sélection
Si vous avez grandi avec l’image d’une Miss France systématiquement âgée de moins de 25 ans, il est temps de remettre les compteurs à zéro. Depuis 2022, les critères du concours ont été dépoussiérés. La limite d’âge, longtemps fixée à 24 ans, a été levée sous l’impulsion d’Alexia Laroche-Joubert. Une décision saluée par beaucoup comme un pas vers plus de représentativité et de diversité.
Et ce n’est pas qu’un simple geste symbolique : Angélique Angarni-Filopon en est la preuve vivante. Élue Miss France 2025 à 34 ans, elle a ouvert une brèche dans laquelle d’autres femmes s’engouffrent désormais avec fierté. Cette nouvelle dynamique montre que la beauté n’est pas l’apanage de la jeunesse, mais peut rayonner à tout âge.
Justine Mortyr, une candidate inspirante
C’est dans ce contexte que Justine Mortyr fait son entrée remarquée dans la course au titre. À 44 ans, elle fait partie des 7 prétendantes au titre de Miss Corse 2026. Sa démarche ? Pleine d’enthousiasme et rafraîchissante. « À 44 ans, c’est un rêve qui devient réalité », déclare-t-elle sur ses réseaux, avec une énergie communicative.
Pour elle, participer à Miss France n’est pas un acte anodin : c’est une déclaration d’amour à toutes celles qui n’osent plus, à celles qui pensent que certains rêves ont une date d’expiration. Si elle remporte le titre régional le 24 juillet prochain à Porticcio, elle deviendra la toute première candidate de plus de 40 ans à participer à l’élection nationale.
Voir cette publication sur Instagram
Un mouvement qui gagne du terrain
Et elle n’est pas la seule à emprunter ce chemin. Stéphanie Ain, première dauphine de Miss Lot-et-Garonne à… 51 ans, fait également parler d’elle. Ces femmes, loin de rentrer dans les cases traditionnelles, redéfinissent ce que signifie être une « miss » aujourd’hui. À travers leurs candidatures, elles affirment que la beauté ne se mesure pas en années. La beauté est plurielle, elle est partout. Et ces parcours dits « hors normes » en sont la preuve éclatante.
Une belle avancée… mais un cadre encore normé
Avant de sortir les confettis, restons toutefois lucides. Oui, il y a des avancées. Oui, il est réjouissant de voir des femmes de 40 ans et plus prendre place sur scène, défiler, briller, oser. Néanmoins, Miss France reste un concours de beauté. Et ce terme, même s’il s’habille aujourd’hui de modernité, demeure problématique dans ses fondements.
Car si l’âge n’est plus un critère bloquant, les autres standards restent bien en place. Silhouettes élancées, visages selon les « canons » habituels, exigences sur la posture, le langage, la tenue… Le jury et les téléspectateurs continuent de juger les femmes à partir d’un moule bien défini. La diversité morphologique, en particulier, peine encore à s’imposer.
Cela dit, il serait injuste de ne pas reconnaître la puissance du message que porte Justine Mortyr. À travers sa démarche, elle ouvre une porte à toutes celles qui ont longtemps entendu qu’il était « trop tard », qu’elles étaient « trop vieilles ».
Voir cette publication sur Instagram
Que Justine Mortyr décroche ou non l’écharpe nationale, elle aura montré qu’on peut avoir 44 ans, des rides, une histoire, et toujours l’envie de rêver en grand. Et c’est peut-être cela, le vrai message derrière les paillettes : vous avez le droit d’être fière de qui vous êtes, à n’importe quel âge.