L’actrice Lola Dewaere, star notamment de la série « Astrid et Raphaëlle » sur France 2, a récemment réagi avec fermeté aux commentaires sexistes reçus après la publication de plusieurs photos d’elle sur Instagram. Ces images personnelles ont malheureusement été le déclencheur d’une série de réactions déplacées, souvent centrées sur son apparence physique.
Le corps des femmes n’est pas un sujet d’opinion publique
Face à cette vague de remarques grossophobes, l’actrice de cinéma et de télévision, comédienne de théâtre française a choisi de prendre la parole, non pas pour se justifier, mais pour mettre un terme aux injonctions qui pèsent sur le corps des femmes dans l’espace public.
« Réfléchissez un peu, quel est mon métier ? Peut-être que je prépare un rôle, ou alors pire, je suis peut-être malade. Pesez vos mots. Allumez 2/3 de vos neurones et foutez-moi la paix avec mon corps ! » – Lola Dewaere sur Instagram, le 21 août 2025.
Ce message, devenu viral, a immédiatement résonné auprès de nombreuses internautes. Car ce que dénonce Lola Dewaere, ce n’est pas une simple attaque isolée, mais un phénomène systémique : la tendance, encore trop banalisée, à considérer que le corps des femmes est un objet d’évaluation publique.
Que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans les médias, la moindre variation de silhouette devient prétexte à des commentaires déplacés, allant du jugement à l’insulte. Une pression constante qui touche particulièrement les femmes célèbres, ou simplement présentes en ligne. Cette dynamique s’inscrit dans ce que les sociologues désignent comme la « normativité corporelle », qui impose des standards irréalistes, souvent excluants, aux femmes de tous âges. Et lorsque ces normes sont transgressées – volontairement ou non -, la sanction sociale tombe, déguisée en « avis ».
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Une dénonciation claire de la grossophobie ordinaire
En affirmant : « C’est juste mon corps », Lola Dewaere remet les choses à leur place : un corps n’a pas à être validé pour exister. Sa réaction vise la grossophobie, cette forme spécifique de discrimination qui stigmatise les corps jugés « trop » ou « pas assez », et dont les femmes sont les premières victimes. Sur les réseaux sociaux, ce phénomène est particulièrement brutal, les remarques pouvant être quotidiennes, violentes, et parfois anonymes.
Ce que rappelle aussi la comédienne, c’est que personne ne connaît la réalité d’une personne derrière une image. Changement de rôle, problèmes de santé, évolution personnelle… autant de contextes possibles qui rendent ces jugements non seulement déplacés, mais profondément irrespectueux.
Un rappel salutaire
Ce n’est pas la première fois que Lola Dewaere s’oppose publiquement aux injonctions faites aux femmes. Dans plusieurs interviews, elle a déjà évoqué ses luttes personnelles contre les diktats esthétiques, sa volonté de rester fidèle à elle-même, et son rejet du perfectionnisme imposé à l’industrie du divertissement. En prenant position de manière frontale et sans filtre, elle s’inscrit dans une lignée de personnalités féminines qui refusent désormais de se taire face aux violences symboliques du sexisme ordinaire.
En résumé : le corps des femmes n’est pas un débat, ni une tendance, ni une vitrine, ni un objet d’approbation collective. En affirmant sa liberté, Lola Dewaere pose ainsi un acte féministe fort, qui dépasse sa propre expérience pour toucher toutes celles qui, chaque jour, subissent ce regard social oppressant. Son message est clair : nous n’avons rien à justifier. Rien à lisser. Rien à corriger.