Chaque année, avec l’arrivée de l’été et des congés, une vieille querelle refait surface : celle de la cohabitation entre adultes et jeunes enfants dans les transports. Cette fois, c’est une vidéo publiée par l’Américain Pat McAuliffe sur le réseau social X (ex-Twitter) qui a ravivé les tensions. L’homme y exprime son exaspération face aux pleurs incessants d’un bébé à bord d’un vol Delta, provoquant un torrent de réactions entre empathie, exaspération et indignation.
« C’est inacceptable » : quand l’agacement devient viral
Le 7 juin 2025, Pat McAuliffe se trouve à bord d’un avion en retard, sans climatisation, et toujours au sol. Dans une vidéo publiée sur X, on le voit visiblement irrité par les cris d’un bébé que l’on entend distinctement en arrière-plan. Sa légende est sans appel : « Si votre enfant hurle dans un avion (en retard, sans clim et qui n’a pas encore décollé), mettez-le devant votre putain de téléphone. Faites-lui fondre le cerveau sur TikTok jusqu’à ce que tout se calme. C’est trop demander ? »
If your child is screaming on a flight (that’s late with no AC and hasn’t taken off yet @Delta) show it a fucking phone. Brain rot the baby on TikTok until it’s quiet. Is that too much to ask? pic.twitter.com/ZPQa8EerFw
— Pat (@BarstoolPAT) June 7, 2025
Un peu plus tard, une nouvelle vidéo : « Je suis désolé pour les parents, mais à un moment donné, il faut essayer quelque chose de nouveau. Le promener dans l’allée, le distraire, faire quelque chose. Priez pour que ça s’arrête, c’est inacceptable. »
I do feel bad for the parents but at some point you gotta try something new. Walk his ass up and down the aisle, distract him, do something. It’s still going on. Simply praying it’ll stop is not acceptable pic.twitter.com/tb3Ijjyl0U
— Pat (@BarstoolPAT) June 7, 2025
Enfin, quarante minutes après le début de l’incident, une dernière vidéo montre l’homme à bout : « Cela fait deux heures. Et pourquoi ces gens ne parlent-ils pas à leur enfant pour le calmer ? LEVEZ-VOUS ET FAITES-LE MARCHER. »
Une pluie de critiques… mais aussi de soutiens
Les publications de Pat McAuliffe n’ont pas tardé à faire réagir. Si certains internautes ont exprimé leur solidarité, affirmant qu’ils comprenaient sa frustration, une majorité de commentaires lui ont reproché son manque d’empathie. « En tant que parent de trois enfants, fermez-la, mettez vos écouteurs et profitez du vol. Les parents vivent un véritable enfer en ce moment », peut-on lire. D’autres lui ont suggéré d’investir dans un casque antibruit ou de se mettre à la place des familles.
Certains internautes sont allés plus loin en l’invitant à se montrer proactif : « Mec, si c’est la pire chose de ta vie, estime-toi chanceux. Sois un homme et va voir si la mère va bien et si elle a besoin d’aide. » Un autre a ajouté : « Le parent est bien plus stressé que vous. Vous avez des écouteurs, eux non. »
Un débat plus large sur la parentalité et la cohabitation
Au-delà de cette querelle individuelle, le débat lancé par cette série de vidéos met en lumière une question sociétale plus large : quelle est notre tolérance collective envers les enfants dans les espaces publics ?
Les transports, notamment l’avion, sont souvent le théâtre de cette tension entre confort personnel et réalités de la parentalité. Les parents de jeunes enfants vivent parfois l’angoisse de déranger, tandis que d’autres passagers peinent à faire preuve de patience. Cette situation révèle une fracture entre deux visions de la vie en société : l’une qui valorise l’adaptabilité et la bienveillance, et l’autre qui exige tranquillité et efficacité, parfois au détriment de l’humain.
Pas de réponse simple, mais un rappel nécessaire
Si Pat McAuliffe ne précise pas si les pleurs du bébé ont fini par cesser, son témoignage aura au moins eu le mérite de remettre ce débat sur la table. Le vivre-ensemble implique parfois de supporter l’inconfort, surtout lorsqu’il s’agit de situations que ni les parents ni les enfants ne peuvent entièrement contrôler.
Plutôt que de réagir par la moquerie ou l’irritation, beaucoup appellent à davantage de solidarité, surtout en période estivale où les familles voyagent en nombre. Accepter la présence des enfants dans l’espace public, c’est aussi reconnaître leur droit à exister, avec leurs cris, leurs rires, leurs larmes, et tout ce qui fait partie de leur développement.