Deux enfants non déclarés, surnommés « enfants fantômes » par la presse italienne, ont été découverts dans une ferme isolée du Piémont, après avoir vécu coupés du monde pendant trois ans. Leur histoire soulève de nombreuses questions sur l’isolement familial et la protection de l’enfance.
Découverte dans une ferme isolée
En avril, lors de l’évacuation d’une zone menacée par des inondations près de Lauriano, au nord de l’Italie, la police découvre deux garçons âgés de 9 et 6 ans. Les enfants, qui ne figuraient sur aucun registre administratif, vivaient reclus avec leurs parents, sans contact avec l’extérieur. Analphabètes et encore en couches, ils ignoraient tout du monde au-delà de leur propriété.
Une vie hors du système
Leur père, un sculpteur néerlandais de 54 ans, avait choisi de s’installer dans cette ferme autonome en eau et en énergie, refusant toute scolarisation par peur des virus, notamment du Covid. Selon lui, les enfants bénéficiaient de tout le confort moderne : jouets, ordinateurs, instruments de musique, activités en plein air et même du ski. Il affirme que leur existence était enregistrée en Allemagne, mais qu’ils n’avaient pas encore été déclarés en Italie, invoquant des raisons de santé et de manque de temps.
Une prise en charge par les autorités
Après leur découverte, les deux garçons ont été confiés à un foyer par décision du tribunal pour mineurs de Turin, estimant que les parents n’étaient pas en capacité de s’occuper d’eux. L’affaire met en lumière la fragilité des enfants vivant en marge de la société et interroge sur les limites de l’isolement familial, même lorsqu’il est motivé par la peur ou la volonté de protection.