Voici ce qui rend un cri humain plus effrayant que tout

Plus glaçant qu’un hurlement de loup-garou, le cri humain déclenche une vague de frissons sur le corps. Et on ne parle pas de celui qui sort de la bouche des groupies pendant un concert. Non, on pense à ce cri d’effroi qui retentit dans les films d’horreur et qui nous prend aux tripes.

Le cri humain, un signal d’alerte puissant

Le cri d’horreur de Janet Leigh dans Psychose et celui de Shelley Duvall face à la hache folle de Jack Nicholson dans Shining résonne encore dans de nombreux esprits. Ils ont marqué les fans de films d’horreur à tout jamais. Là il ne s’agit pas du cri joyeux qui s’échappe de la bouche à l’annonce d’une bonne nouvelle. Ni du rugissement de colère qui sort après une dispute. Ce cri strident à en faire percer des vitres, qui rivalise avec celui de Ariana Grande, franchit les lèvres dans des circonstances effrayantes. L’oreille le déchiffre alors comme un « au secours ». C’est presque un SOS sonore.

Si les animaux, eux, crient pour se parler ou se faire la cour, les humains, de leur côté, utilisent ce moyen de communication primitif surtout pour signaler un danger. Le cri humain rivalise avec les bandes-son les plus sinistres et anxiogènes du 7e art. Les branches qui craquent, les portes qui claquent et le souffle des esprits sont bien ridicules comparé à ce bruit tout droit sorti de nos entrailles.

Lorsque ce cri de panique surgit d’une rue sans issue à l’architecture glauque ou d’une maison plongée dans la nuit, il fige le sang. Ce cri humain, qui s’apparente à un appel à l’aide et qui porte la détresse dans ses décibels, n’agit pas seulement en surface. Au-delà de la chair de poule qu’il provoque, il franchit aussi la porte du cerveau pour lui murmurer « fuis ». Ce n’est pas pour rien si les films d’horreur le mêlent aux musiques déstructurées.

Un son « rugueux » qui atteint directement le cerveau

Selon une étude parue dans le journal Current Biology en 2015, le cri humain se distingue par ses caractéristiques sonores. Décrit comme « rugueux », il active certaines parties du cerveau et stimule les neurones liés à la peur. Aucun instrument ne peut l’imiter. Ce cri humain est unique en son genre. Seuls des chanteurs de métal sont capables de le reproduire presque à l’identique dans le micro.

Finalement, ce n’est pas tant le cri qui dresse les poils, mais plus sa « texture ». « Nous avons utilisé les cris poussés par 19 de nos collaborateurs pour les faire écouter à 20 cobayes, au milieu d’autres sons de même puissance, mais dénués de cette rugosité, poursuit le chercheur. Le degré de terreur ou de gêne qu’ils inspiraient est directement corrélé à la rugosité », détaille Luc Arnal la tête pensante de cette étude. Ainsi, le cri d’euphorie poussé devant un match de foot ou celui qui fait suite à l’annonce d’une grossesse ne fait pas le même effet que ce cri « rugueux », qui érafle l’âme entière.

Le cri, l’ingrédient phare des films d’horreur

Dans les films d’épouvante, rien de tel qu’un cri humain placé au bon moment pour faire sursauter la salle. C’est d’ailleurs une stratégie sonore bien rodée du 7e art. Ce cri, qui transperce les forêts glauques, les maisons au lourd passé et les greniers confinés, est généralement l’arme redoutable des « final girls ». Ces héroïnes badass, présentes de Halloween à Scream en passant par The Texas Chainsaw Massacre, sont souvent à l’origine de ces cris qui retournent l’estomac.

À la différence d’un cri aigu, presque inaudible, ce cri humain est particulièrement inconfortable et provoque un malaise. La voix, tellement sollicitée, s’enraille et c’est ce qui fait toute sa force de frappe. Une chose est sûre, ce bruit là, l’intelligence artificielle n’est pas encore prête à nous le voler.

Si le cri humain est plus inquiétant que les sérénades des monstres sanguinaires c’est parce qu’il parle au cerveau. Il traverse le corps et cette frousse qu’il transporte est contagieuse. Cependant, rappelons-le : le cri a plusieurs niveaux d’interprétations. Il existe ainsi des thérapies qui visent à s’extérioriser en hurlant. Autrement dit, dans certains contextes, le cri est bon pour la santé.

Émilie Laurent
Émilie Laurent
Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. Minorité de genre, égalité, diversité corporelle… Journaliste funambule, je saute la tête la première vers des thèmes qui enflamment les débats. Boulimique du travail, mon clavier est souvent mis à rude épreuve.

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