C’est un petit mouvement, presque anodin, qui peut transformer vos nuits. Selon le médecin généraliste anglais Sermed Mezher qui a partagé l’astuce sur Instagram, il a déjà sauvé plus d’un couple de la crise du sommeil.
Quand le ronflement devient un problème de couple
Le ronflement n’est pas qu’un bruit anodin. Il peut devenir un véritable poison relationnel, source de fatigue, de tensions et parfois de sommeil séparé. Une enquête INSV/MGEN de 2022 indique que 56 % des parents déclarent souffrir d’au moins un trouble du sommeil, incluant les ronflements.
Pourtant, dans bien des cas, la solution ne tient qu’à un geste simple, inspiré des techniques d’anesthésie : la manœuvre de subluxation mandibulaire, aussi appelée jaw thrust. L’idée ? Avancer légèrement la mâchoire inférieure, un réflexe issu des soins d’urgence, mais qui se révèle aussi redoutablement efficace contre les ronflements.
Une astuce issue des soins médicaux
Dans son post viral, le médecin généraliste anglais Sermed Mezher (@drsermedmezher) explique que lorsqu’un patient ronfle sous anesthésie, le réflexe est souvent de faire avancer délicatement la mâchoire inférieure vers l’avant. Ce mouvement libère les voies respiratoires en empêchant la langue et les tissus mous de la gorge de bloquer le passage de l’air. Résultat : les vibrations diminuent, et le ronflement aussi.
Ce même principe est à l’origine des dispositifs d’avancée mandibulaire (mandibular advancement devices, ou MADs). Ces orthèses, portées la nuit, maintiennent la mâchoire inférieure en position avancée. Elles sont particulièrement recommandées en cas de ronflement chronique ou de syndrome d’apnée du sommeil léger à modéré.
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Pourquoi ce geste fonctionne-t-il ?
Le ronflement survient généralement lorsque les muscles de la gorge se relâchent pendant le sommeil. La langue et les tissus avoisinants peuvent alors obstruer partiellement les voies aériennes supérieures, réduisant le passage de l’air. Ce rétrécissement fait vibrer les tissus, provoquant le bruit typique du ronflement.
En avançant la mâchoire inférieure, on agrandit mécaniquement l’espace disponible à l’arrière de la bouche et dans la gorge, ce qui facilite le passage de l’air et réduit les vibrations. Un geste simple, mais fondé sur une base anatomique solide.
Un geste à tester… mais pas à improviser
Attention toutefois : ce geste, bien qu’inoffensif lorsqu’il est fait doucement, ne remplace pas un avis médical, surtout si le ronflement est accompagné de pauses respiratoires, de fatigue chronique ou de somnolence diurne. Ces symptômes peuvent révéler un syndrome d’apnée obstructive du sommeil, qui nécessite une prise en charge spécialisée.
En revanche, dans le cadre d’un ronflement isolé ou ponctuel, ce petit mouvement peut faire une vraie différence. Et à en croire les retours enthousiastes sous le post Instagram du médecin généraliste anglais Sermed Mezher, il aurait permis à bien des partenaires de retrouver un sommeil paisible… à deux.