L’hôpital de Périgueux (Sud-Ouest de la France) a inauguré le 3 septembre 2025 un service hospitalier de jour entièrement dédié à l’endométriose. Cette maladie mal connue, qui touche une femme sur dix, demeure sous-diagnostiquée et sous-traitée, plongeant de nombreuses patientes dans l’errance médicale. Ces structures spécialisées incarnent un tournant attendu dans la reconnaissance des spécificités de la santé féminine.
Un accompagnement pluridisciplinaire et adapté
À Périgueux comme à Angers, Bayonne, Metz ou encore Besançon, les patientes obtiennent enfin un parcours de santé personnalisé, impliquant gynécologues, médecins de la douleur, diététiciens, kinésithérapeutes et psychologues. Le suivi, coordonné entre experts, offre une prise en charge des symptômes parfois invalidants, mais aussi un espace d’écoute et d’information, pour sortir de la banalisation de la douleur et de l’isolement psychologique.
Briser l’errance médicale, lever le tabou
Longtemps ignorée ou minimisée, l’endométriose n’a été inscrite officiellement au cursus médical qu’en 2020, malgré sa description dès le XIXᵉ siècle. Cette maladie, responsable de douleurs chroniques et d’infertilité, fait enfin l’objet d’une stratégie nationale et d’initiatives locales qui visent à changer le regard des professionnels et du grand public, tout en accélérant le diagnostic et le traitement.
Un succès qui devrait s’étendre
Face à la mobilisation croissante des patientes et des associations, les hôpitaux de jour spécialisés en endométriose fleurissent sur tout le territoire, apportant une lueur d’espoir à des milliers de femmes. À Périgueux, le centre prévoit déjà plusieurs centaines de prises en charge annuelles, un modèle qui pourrait inspirer d’autres départements.
Avec l’ouverture de cet hôpital 100 % féminin, la santé des femmes franchit ainsi un nouveau cap vers la prise en charge globale, coordonnée et digne, face à une maladie longtemps occultée par le système médical.