Les femmes enceintes ont souvent des pulsions gustatives, mais rares sont celles qui se jettent sur les fruits secs, à tort. Ces encas sains qui se dévorent à la main et qui trônent dans les recettes « healthy » ont tout intérêt à s’inscrire dans le menu des futures mamans. Notamment un : la datte. Cette baie à la peau rouge pourrait faciliter le travail en salle d’accouchement.
La datte, l’aliment indispensable de la grossesse
Pendant neuf mois, les femmes qui portent la vie ont des envies de fraise, de cornichons, de chocolat. Cependant, elles ne sont pas nombreuses à s’amouracher des fruits secs et à réclamer des cornets de noix de cajou, de pruneaux ou de bananes déshydratées. Pourtant, dans le lot, il y a bien un fruit sec qui peut leur profiter. Il s’agit de la datte, la collation préférée des gym addicts. Alors que les femmes enceintes sont soumises à un régime alimentaire rigoureux, la datte a l’avantage d’être gourmande et vertueuse à la fois. Avec son goût caramélisé, sa texture moelleuse et sa douceur, elle s’apparente à une friandise bien-être.
Certes la datte est moins alléchante qu’un bon muffin au chocolat, mais elle fait des merveilles sur le corps, qui se prépare à accomplir l’extraordinaire. Comme le précise Lauren Manaker , diététicienne spécialisée en fertilité et auteure de The First Time Mom’s Pregnancy Cookbook dans les colonnes de The Bump, les dattes regorgent de nutriments essentiels à une grossesse saine, comme le magnésium, le fer et le calcium. Selon certaines légendes que la science n’a pas encore confirmées, les dattes mèneraient même à un accouchement plus radieux : col qui se dilate plus vite, moins de recours aux interventions médicales et même moins de déchirures. De quoi armer le corps avant cet acte éprouvant.
Pourquoi les dattes sont vivement recommandées ?
Les dattes ne se contentent pas de combler vos envies de sucre et d’apaiser vos fringales de mi-journée. Elles n’ont pas un simple effet placebo, elles rendent la mise au monde plus douce. Elles contiennent des composés actifs qui jouent directement sur le mécanisme de l’accouchement :
- La sérotonine, qui agit comme un régulateur de l’humeur et aide à mieux gérer la douleur.
- Les prostaglandines, des substances naturelles capables de stimuler les contractions utérines.
- Les tannins, qui augmentent la sensibilité des récepteurs à l’ocytocine, la fameuse hormone qui déclenche et régule les contractions.
Autrement dit, les dattes favorisent une meilleure coordination entre les contractions et la dilatation, comme si elles accordaient en douceur l’orchestre hormonal de la naissance. Un coup de pouce 100 % naturel qui a d’ailleurs fait ses preuves.
Une étude menée en 2011 par l’Université des sciences médicales de Jordanie a comparé deux groupes de femmes : celles qui consommaient six dattes par jour dans le mois précédant leur accouchement, et celles qui n’en mangeaient pas. Les différences sont saisissantes. Le groupe “dattes” présentait une dilatation moyenne du col de 3,5 cm au moment de l’admission, contre seulement 2 cm pour les autres. La phase de latence – autrement dit la partie la plus longue et parfois la plus décourageante du travail – durait 8,5 heures en moyenne, contre près de 15 heures chez les femmes n’ayant pas consommé de dattes.
Ce n’est pas tout. Seuls 28 % des futures mamans « fans de dattes » ont eu besoin de déclencheurs comme l’ocytocine ou le prostin, contre 47 % dans le groupe témoin. Enfin, 83 % d’entre elles sont arrivées en salle de naissance avec leurs membranes encore intactes, un signe d’un travail plus naturel et progressif.
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Comment les intégrer au quotidien ?
Pas besoin de vous lancer dans un régime draconien. Il suffirait de consommer entre 5 et 8 dattes par jour dans le dernier mois de grossesse. Une habitude toute simple à adopter, d’autant que les dattes se prêtent à mille déclinaisons, toutes plus savoureuses les unes que les autres :
- farcies aux amandes pour un en-cas plein d’énergie
- mixées dans un smoothie avec du lait végétal et une pincée de cannelle.
- coupées en petits morceaux dans un yaourt ou un porridge matinal.
- sous forme d’energy balls avec du cacao et des pistaches.
Vous pouvez aussi en consommer à la volée, sans supplément. Et pour éviter le pic glycémique que peut entraîner ce fruit naturellement sucré, une astuce consiste à les combiner avec une matière grasse saine comme l’huile de coco, le tahini ou même une poignée de noix. Vous obtenez alors un snack aussi gourmand qu’équilibré, qui rappelle la fameuse tarte Reine Elizabeth… mais sans la culpabilité.
Un allié, pas une révolution
Évidemment, les dattes ne remplacent ni le suivi médical ni les conseils de votre sage-femme. Chaque grossesse et chaque accouchement sont uniques, et il n’existe pas de recette miracle. Mais intégrer ce fruit sec dans son alimentation peut être une façon simple, naturelle et savoureuse de préparer son corps à l’arrivée de bébé.
Et même si les dattes ne garantissent pas un accouchement express, elles apportent au passage fibres, potassium, fer et magnésium : de quoi booster l’énergie et soutenir l’organisme à un moment où il en a bien besoin.
La nature est une pharmacie à ciel ouvert et recèle de trésors. Les dattes en font partie. Cependant, elles ne vont pas transformer votre accouchement, simplement rendre l’expérience plus agréable et moins chaotique. Si vous redoutez ce moment, qui contient pas mal d’inconnues, semez des dates dans votre alimentation.