En ce jour qui est supposé être le plus beau d’une vie, les femmes se sentent obligées d’embrasser les normes de beauté. Quand elles dérogent à ces “traditions esthétiques” et choisissent de disposer de leurs corps comme elles l’entendent, ça ne plaît pas. C’est ce qui s’est passé pour Alice, qui a décidé de laisser ses poils ressortir de sa robe immaculée.
Accepter ses poils le jour du mariage, un choix personnel
En général, le jour du mariage, la mise en beauté est poussée à l’extrême. Coiffure tirée à quatre épingles, ongles peints avec minutie, sourire Hollywoodien, teint hâlé et visage poudré par des mains habiles. Celles qui s’apprêtent à promettre l’amour éternel à leur époux, veulent être les princesses qu’elles ont tant admiré dans leur enfance. Les mois précédents cette date, qui figure parmi les plus importantes d’une vie, elles s’échauffent aussi à la coquetterie, quitte à trahir leurs vraies envies.
Elles scrutent leur alimentation pour rentrer dans leur robe, elles se gavent de compléments alimentaires pour arborer une chevelure longue et elles s’épilent presque à la loupe. L’institut de beauté devient leur deuxième maison et leur préparation esthétique nécessite toute une organisation. Les futures mariées ne s’adonnent pas à ces rituels barbares à base de masque LED, de bande de cire et de patch anti-cerne par plaisir. Elles calquent un idéal modelé de toute pièce par la société. Elles s’en tiennent à cette image dorée de la mariée à la peau lisse, au teint de poupée et à la silhouette affûtée. C’est presque une coutume, un héritage du passé.
Alice, une jeune femme sur le point de se faire passer la bague au doigt, a décidé de rester fidèle à elle-même et de braver ces diktats. Pas question pour elle d’être “une autre” lors de cette cérémonie solennelle et de trafiquer son reflet. Cela fait plusieurs années qu’elle a raccroché le rasoir et la cire et elle ne fera pas exception le jour de son mariage. Elle raconte son expérience dans les colonnes du média BrightSide.
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Quand la belle-mère s’en mêle et pose un ultimatum
Alice a un joli gazon sur la peau et elle ne s’en cache pas. Son conjoint, qui l’a presque toujours connu avec la chair touffue, respecte son choix. Là où certains voient de la négligence, il voit surtout du naturel. Loin de lui imposer une douloureuse séance chez l’esthéticienne, il prend sa fiancée comme elle est. Les poils de sa dulcinée, même s’ils se remarquent dans le lancé de bouquet et sur les photos professionnelles, sont bien le cadet de ses soucis. Dans leur couple, l’amour ne tient pas uniquement à un poil et réside ailleurs que dans le paraître.
Cependant, sa mère n’imaginait pas sa belle fille avec des poils visibles au travers de ce tissu blanc que l’on ne porte qu’une fois dans son existence. Principale pourvoyeuse financière du mariage, elle lui a posé un ultimatum. Alice, qui avait jeté son dévolu sur une robe sans manche, devait donc choisir. Soit prendre un modèle plus couvrant, soit se tailler les aisselles. “Cette demande ressemble à une attaque contre mes valeurs personnelles et qui je suis” s’alarmait-elle. Sauf que voilà, Alice n’avait pas envie d’aller à la confrontation avec sa belle-mère. Mais d’un autre côté, elle ne voulait pas non plus qu’on lui dicte quoi faire avec son corps.
La lourde charge esthétique des mariées
Ce récit digne d’une fiction n’est que le reflet d’une sombre réalité. Lors du mariage, les standards de beauté sont dix fois plus forts et influencent chaque acte devant le miroir. L’heureuse élue passe plus de temps à préparer son “physique” et à anticiper les petits accrocs esthétiques qu’à prévoir la cérémonie en elle-même. Devenir une réplique de Cendrillon, c’est toute une logistique. Les principales concernées cherchent à être une “version améliorée” d’elles-mêmes et à épouser les stéréotypes.
Or, comme Alice, de plus en plus de jeunes mariées se rebellent contre ces standards de “conte de fée”. Certaines troquent la robe en tulle contre un jogging ou un pyjama satiné. D’autres renoncent au coup de pinceau et disent oui à l’authenticité. Alice, elle, a décidé de montrer ses poils et ça n’a rien d’une provocation. C’est juste de l’acceptation.
Maquillées ou pas, en robe ou en pantalon, avec des poils ou sans. Ce ne sont que des détails sans importance dans les yeux de notre moitié, qui lit notre beauté intérieure avant tout.