41 % des femmes éprouvent de la honte face à leur libido

Un récent sondage mené par la plateforme Emancipées nous apprend que 41 % des Françaises ont honte de leur libido. Non pas parce qu’elles en ont une trop grande, mais plutôt parce qu’elles n’en ont pas assez. Un problème sociétal qui nous rappelle une fois de plus à quel point la question de la « performance » est prégnante. On fait un point.

Des Françaises insatisfaites de leur libido

Grâce à ce sondage, on mesure l’impact de la fameuse « norme » sur nos vies. Et même jusque dans notre chambre à coucher… Ce sondage anonyme, intitulé « la vraie libido », a permis à 3 685 femmes âgées de 18 à 50 ans de s’exprimer à propos de leur sexualité. Les résultats ont été publiés en début de semaine et ils sont pour le moins révélateur.

En effet, la « moyenne » française vante 3 à 4 rapports sexuels par semaine. Si 38,4 % ont confirmé, le reste des réponses s’est plutôt dirigé vers 2 à 3 fois par mois. Voire même un « petit coup rapide » plutôt qu’un long rapport sexuel. Plus parlant encore : 61,5 % des répondantes affirment être insatisfaites de leur libido.

Et parmi elles, 41,4 % éprouvent carrément un sentiment de honte. Pourquoi ? Car elles considèrent leur libido trop faible ou inexistante. Mais par rapport à quoi ? Eh bien, justement, à cette fichue moyenne qui voudrait que l’on ai au minimum X rapports sexuels par mois avec notre conjoint.e. Mais sous peine de quoi au juste ?

Mentir pour mieux se protéger des jugements

Et cette pression est d’autant plus ressentie lorsque le sondage nous apprend que 20,8 % des répondantes ont avoué avoir déjà « arrangé » le chiffre lorsqu’elles évoquent le sujet avec leur entourage. Environ 10 % se sont même menties à elle-même en se convainquant d’un chiffre supérieur à la réalité.

À l’inverse, les femmes ayant une plus forte libido que la moyenne ne sont « que » 7,6 %. Et on a envie de dire : encore heureux ! Car depuis quand faut-il avoir honte d’avoir plus ou moins envie de faire l’amour que la moyenne française ? On peut même remettre en cause ce système de moyenne qui est pour le moins dérangeant. Depuis quand doit-on noter ce qu’il se passe dans la chambre à coucher ?

Enfin (et sans surprise), les répondantes ont évoqué les raisons qui entraîne selon elles cette baisse (ou absence) de libido : fatigue, manque d’envie, stress et enfin, manque de communication avec le.a partenaire. Un résultat qui nous montre une fois de plus à quel point il est important de dialoguer avec son.sa conjoint.e à propos de tous les sujets, et surtout ceux qui touchent l’intimité du couple.

Stop à la pression du devoir conjugal

Une expression franchement désuète au XXIe siècle. Si une femme ou un homme n’a pas envie de faire l’amour, est-ce pour cela que l’on le clouer au pilori ? Est-ce pour cela que l’on doit le.a montrer du doigt parce qu’il.elle ne fait pas partie de la moyenne ? Une idiotie sans nom, bien évidemment.

Avoir une baisse de libido est totalement normal au vu des raisons invoquées ci-dessus. La charge mentale n’est pas une légende. Et elle affecte aussi bien la vie de famille que la sexualité d’un couple, que l’on soit femme ou homme.

La meilleure manière de réagir face à une baisse de libido qui dure dans le temps est encore d’en parler honnêtement avec son.a partenaire. Et surtout d’identifier la ou les causes. Une mauvaise répartition des tâches à la maison ? Peut-être faudra-t-il modifier un peu son emploi du temps pour que chacun.e participe un peu plus aux tâches du quotidien ? Est-ce parce qu’il y a un blocage intime quelque part ? Dans ce cas, peut-être que consulter un.e sexologue (à deux ou seul.e) pourrait être une bonne idée.

Et si les baisses de libido sont passagères : ne vous alarmez pas, c’est tout à fait normal ! Vous avez le droit de ne pas avoir envie !

Amandine Cadilhon
Amandine Cadilhon
Journaliste mode, mes articles, mettent en lumière les diverses tendances et styles qui façonnent l'univers de la mode féminine. Mon objectif est de proposer un contenu diversifié et accessible à toutes et tous, en soulignant l'importance de l'expression personnelle et de l'empowerment à travers la mode.
Vous aimerez aussi

Au-delà des clichés : ce que les personnes grosses vivent vraiment sous la couette

Stigmatisées du bitume à l’oreiller, les personnes grosses n’ont pas une bonne réputation dans l’intimité des chambres à...

Pourquoi ce moment intime est plus important qu’on ne le pense

Juste après l’amour, il y a ce temps suspendu, doux et souvent silencieux. Un moment simple en apparence,...

Simuler, un réflexe féminin ? Ce que ça cache vraiment selon les sexologues

Simuler l’orgasme est une pratique beaucoup plus courante qu’on ne le pense, et particulièrement chez les femmes. Derrière...

Pourquoi les femmes ont moins d’orgasmes que les hommes (et comment inverser la tendance)

Dans les rapports hétérosexuels, une vérité dérangeante persiste : les femmes jouissent significativement moins que les hommes. Ce...

« L’orgaste » : la clé d’un épanouissement que personne ne vous a jamais appris

Et si le plaisir sexuel ne se résumait pas à l’orgasme ? L’orgaste, concept méconnu, propose une autre...

La clé du plaisir selon certaines cultures asiatiques ? Le mystérieux Baiser de Singapour

Technique ancestrale, plaisir partagé, contrôle du corps : le Baiser de Singapour fascine par sa subtilité et sa...