Sur la route des vacances ou au quotidien, un comportement déplorable persiste chez les automobilistes français. Selon une étude récente, plus d’un Français sur cinq avoue avoir ce réflexe qui salit l’environnement et nuit à l’image collective.
L’incroyable persistance d’une mauvaise habitude
D’après une enquête Ipsos pour la Fondation Vinci Autoroutes, publiée l’été 2025, 22 % des Français reconnaissent jeter leurs déchets par la fenêtre de leur voiture sur l’autoroute. Cette habitude, jugée « dégoûtante » par la majorité, concerne toutes sortes de détritus : mégots, emballages, canettes ou restes alimentaires. Le phénomène reste encore plus marqué chez les moins de 35 ans, dont plus d’un quart avoue s’en rendre coupable.
Une tendance en lente amélioration… mais encore trop présente
Si ce chiffre est en baisse (27 % en 2024, 37 % en 2019), il reste très élevé, et les efforts doivent redoubler notamment dans l’éducation des plus jeunes et la responsabilisation des automobilistes. Sur les aires d’autoroute, 77 % déclarent faire le tri, mais près de la moitié des personnes qui ne le font pas invoquent « le manque de temps ». Fait notable : ce sont parfois les enfants, sensibilisés à l’écologie, qui rappellent leurs parents à l’ordre.
Une infraction sévèrement sanctionnée
Jeter un déchet par la fenêtre reste un acte sanctionné par la loi française. L’article R635-8 du Code pénal prévoit une amende forfaitaire de 135 €, pouvant grimper jusqu’à 375 €, voire 750 € en cas de non-paiement. Si le véhicule est utilisé pour transporter des déchets, les sanctions s’alourdissent et la confiscation peut être envisagée en cas de récidive.
Une prise de conscience indispensable
Ce comportement, au-delà de l’aspect environnemental, marque encore les esprits comme un manque flagrant de civisme. La baisse progressive de ce chiffre montre la nécessité de poursuivre les campagnes de sensibilisation, de valoriser le tri sur les aires et de renforcer l’éducation aux bons gestes, pour que chaque Français soit acteur de la propreté sur la route.
En définitive, si la tendance à jeter ses déchets par la fenêtre en voiture recule, elle reste un fléau environnemental et civique qu’il est urgent d’éradiquer. Sur la route, la responsabilité individuelle devient un geste simple : garder ses déchets jusqu’à la prochaine poubelle, pour que voyager ne rime plus avec polluer.