Quarante ans après la découverte du corps du petit Grégory Villemin dans la Vologne, l’affaire qui bouleverse la France connaît un nouveau rebondissement.
Un nouvel élément relance l’enquête
Le 18 juin 2025, la justice a ordonné un nouvel interrogatoire de Jacqueline Jacob, la grand-tante de l’enfant, relançant l’espoir d’une avancée décisive dans ce dossier marqué par le mystère et les drames familiaux. Selon le procureur général de la Cour d’appel de Dijon, cette convocation s’inscrit dans le cadre d’une possible mise en examen pour « association de malfaiteurs criminelle ».
Ce nouvel acte judiciaire ferait suite à une expertise graphologique qui aurait désigné Jacqueline Jacob comme l’auteure d’une lettre anonyme menaçante envoyée en 1983 aux parents de Grégory, un an avant le drame. Cette expertise, révélée par plusieurs médias dont France Info et Le Parisien, relance les soupçons autour de la famille proche.
Jacqueline Jacob à nouveau dans le viseur
Ce n’est pas la première fois que Jacqueline Jacob se retrouve au centre de l’enquête. En 2017, elle et son mari Marcel Jacob avaient déjà été mis en examen pour « enlèvement et séquestration suivie de mort », avant que la procédure ne soit annulée en 2018 pour vice de forme. Le couple a toujours nié toute implication, affirmant avoir été à l’usine au moment des faits, un alibi que la gendarmerie aurait vérifié à l’époque. Interrogée par BFMTV en 2021, Jacqueline Jacob avait déclaré : « Je n’ai jamais écrit un courrier », tandis que son mari dénonçait une erreur judiciaire : « Ils se sont trompés de A à Z, sur toute la ligne ».
Une famille toujours en quête de vérité
Pour les parents de Grégory, cette nouvelle étape serait porteuse d’espoir. Leur avocate, Me Marie-Christine Chastant-Morand, a déclaré à l’AFP : « Ils accueillent très favorablement cette décision qui marque une grande avancée dans le dossier ». Après des décennies de rebondissements, d’accusations et de non-dits, la famille Villemin attend toujours de connaître la vérité sur l’identité de celui ou celle qui a brisé leur vie.
Un espoir prudent pour un dossier toujours complexe
Malgré l’émotion suscitée par cette décision, il convient de rappeler que la convocation de Jacqueline Jacob ne préjuge en rien de sa culpabilité. Comme le rappelle Le Monde, la justice agit ici sur la base d’indices, non de preuves formelles, et la graphologie reste une science contestée devant les tribunaux. Par ailleurs, la date de l’interrogatoire n’a pas encore été fixée et pourrait n’avoir lieu que dans plusieurs mois.
Ce rebondissement, s’il venait à être confirmé par d’autres éléments, pourrait-il enfin briser le silence qui entoure l’affaire Grégory depuis 4 décennies ? Les enquêteurs restent prudents, conscients de la complexité d’un dossier où les certitudes ont souvent laissé place au doute. Néanmoins, pour la famille Villemin et toutes les personnes qui suivent ce drame, chaque avancée, même conditionnelle, nourrit l’espoir de voir un jour la vérité éclater.